Accueil
   

 

 

 

RECHERCHES
Rechercher un mot dans les articles:


Recherche avancée
• par mots
• par thèmes

ARCHIVES DE TOUS LES ARTICLES



AUTRES MENUS
ACCUEIL
ADRESSES
  • Adresses utiles
  • Bibliographie
  • Liens Internet
LE JOURNAL






Les « Entretiens sur l'éducation » est un mensuel publié sans interruption depuis plus de 100 ans.
Le site www.entretiens.ch vous offre la possibilité de consulter en ligne ces extraordinaires archives parcourant/ponctuant au jour le jour l'histoire de l'éducation familiale d'un bout à l'autre du XXème siècle.
La survie de la brochure mensuelle imprimée parallèlement à la distribution virtuelle à travers le site est le garant de la poursuite de cette aventure. La rédaction est assurée de façon bénévole par un groupe de parents passionnés par la réflexion et l'écriture autour du vécu familial. Les frais d'impression du journal et la gestion du site (100 000 pages demandées par mois??)....30.- par an (20€).
En dehors du grand intérêt pour vous de cette matière exceptionnelle, que vous soyez jeune parent, chercheur dans une université ou simplement intéressé par l'évolution des comportements humains, votre soutien par l'intermédiaire d'un abonnement nous est indispensable.
Pour les pays lointains et si vous ne désirez pas profiter de la version papier, un abonnement sous forme de pdf est accessible au même prix annuel de CHF 30. Il vous donne un accès complet aux archives
RETOUR

Quelle «convivialité»?

Huit mères ont pris congé et se retrouvent ce soir-là dans un bistrot de campagne pour déguster un bon repas qu'elles n'ont pas cuisiné elles-mêmes…
L'une d'elle, enseignante en économie familiale, nous raconte son étonnement lorsque quatre de ses élèves de culture générale lui ont avoué, tout en savourant les plats qu'ils venaient de confectionner au cours de cuisine: «Ce repas est le seul de la semaine que nous prenons tranquillement comme en famille. Chez nous, pour des raisons diverses, nous n'avons pas de repas en commun.»
Aussitôt, chacune de nous y va d'un souvenir d'enfance ou d'une expérience actuelle:
Deux d'entre nous, mères d'un enfant unique, épouses d'un homme aux horaires peu accordés aux besoins d'une vie familiale, s'inquiètent: leur enfant vit peu de repas où le triangle soit complet; elles-mêmes sont tiraillées entre leur devoir de mère et d'épouse qui leur commande à la fois de préparer des plats équilibrés à double et d'être une partenaire acceptable et agréable à l'enfant comme au conjoint… Pas si facile!
Ayant souffert dans son enfance de cette pénible absence de repas en famille, une de nos amies a décidé que le petit déjeuner au moins réunirait autour d'elle un mari et un fils adolescent aux journées bien remplies. Ce premier et unique repas à trois est soigné au maximum: la nourriture en est variée et saine, le temps consacré de trois-quarts d'heure. Les échanges sont fructueux le matin lorsque les esprits sont frais et dispos.
Dans certaines familles, ces esprits sont encore suffisamment reposés à midi pour que de merveilleuses conversations puissent avoir lieu qui enrichissent toute la vie et laissent des souvenirs indélébiles. C'est le cas pour plusieurs d'entre nous.
Mais dans beaucoup de familles, les soucis scolaires, professionnels et familiaux sont si préoccupants que la paix et l'harmonie qui devraient régner pendant ces moments privilégiés sont peu à peu grignotées. Voici quelques solutions trouvées parmi les convives de ce soir-là:
Ma voisine de gauche, mère de deux pré-adolescents qu'elle élève seule, quitte la table familiale lorsque la tension devient insupportable. Elle va faire un tour dans les vignes avoisinantes pour se retrouver elle-même. Lorsqu'elle rentre, le repas est terminé et les esprits calmés.
Pour ma part, j'ai un bon souvenir de ces longs mois durant lesquels ma mère, sacrifiant son bien-être personnel pour accorder un peu de tranquillité à mon père, nous lisait tous les jours à midi à haute voix. Pendant la lecture des quelques douze volumes des «Trois mousquetaires» de Dumas, lorsque ma mère appelait: «A table!», il fallait voir trois enfants de 8 à 15 ans se précipiter en hurlant: «Sus à d'Artagnan!»
Mais, me direz-vous, n'existe-t-il pas de formule qui éviterait de sacrifier un membre de la communauté? Ma voisine de droite semble en avoir trouvé une de concert avec son mari et leurs trois fils de 15, 18 et 21 ans: ils ont décidé de bannir de la conversation à table les sujets de préoccupations scolaires et professionnels. Mais, surtout, ils choisissent à tour de rôle un morceau de musique. N'est-ce pas une excellente manière de conserver un moment paisible, de mieux se comprendre à travers la musique que l'autre préfère et qu'on n'a peut-être pas pris jusqu'ici le temps d'écouter vraiment?
Huit femmes… et beaucoup de manières de vivre ce que vous me permettrez d'appeler la «convivialité», vous souhaitent: «A la bonne vôtre!»









www.entretiens.ch fait partie du réseau « NETOPERA - culture - société - éducation sur Internet » et pour la photographie PhotOpera - Uneparjour || DEI - Défense des Enfants - International
ROUSSEAU 13: pour allumer les lumières - 300 de Rousseau  ROUSSEAU 13: les IMPOSTURES - 300 de Rousseau - portraits déviés PHOTOGRAPHIE:Nicolas Faure - photographe d'une Suisse moderne - Le visage est une fiction - photographie de l'image brute - Laurent Sandoz - comédien et acteur professionnel - Genève