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Les « Entretiens sur l'éducation » est un mensuel publié sans interruption depuis plus de 100 ans.
Le site www.entretiens.ch vous offre la possibilité de consulter en ligne ces extraordinaires archives parcourant/ponctuant au jour le jour l'histoire de l'éducation familiale d'un bout à l'autre du XXème siècle.
La survie de la brochure mensuelle imprimée parallèlement à la distribution virtuelle à travers le site est le garant de la poursuite de cette aventure. La rédaction est assurée de façon bénévole par un groupe de parents passionnés par la réflexion et l'écriture autour du vécu familial. Les frais d'impression du journal et la gestion du site (100 000 pages demandées par mois??)....30.- par an (20€).
En dehors du grand intérêt pour vous de cette matière exceptionnelle, que vous soyez jeune parent, chercheur dans une université ou simplement intéressé par l'évolution des comportements humains, votre soutien par l'intermédiaire d'un abonnement nous est indispensable. Pour les pays lointains et si vous ne désirez pas profiter de la version papier, un abonnement sous forme de pdf est accessible au même prix annuel de CHF 30. Il vous donne un accès complet aux archives
RETOUREtapes scolaires, étapes de vie La vie d’un enfant est rythmée par les rentrées scolaires. A la place d’honneur se situe l’entrée à l’école enfantine, marquée par les photos dans le préau et le lâcher de mains plus ou moins aisé, entre le parent et l’enfant. Autre étape importante : le passage délicat de la pré-adolescence à l’adolescence, ritualisé par les trois années de cycle/collège, selon les cantons. Les directeurs ou directrices préviennent les parents lors des réunions d’information : l’enfant qui sortira en neuvième n’aura (presque) plus rien à voir avec celui qui est entré en septième … De quoi faire une photo « avant et après »… mais le jeune ne se prête plus à ce jeu-là. Le parent, de toute manière, est maintenant considéré comme persona non desiderata dans l’enceinte et à l’approche du bâtiment scolaire… Et puis, il y a la rentrée à risque : l’entrée au collège/gymnase/école professionnelle. L’envie pour l’ado de marquer son indépendance et de goûter à tous les risques. Certains jeunes les ont peut-être déjà expérimentés. Il n’empêche, j’entends autour de moi de nombreuses réactions allant dans le même sens : «depuis que ma fille est au collège, elle fume des joints tous les week-ends». Cela semble normal et du coup, délicat d’exiger une consommation plus réduite. « Pour marquer qu’on est en première du gymnase, il faut se cuiter régulièrement, cela fait partie du jeu», encore normal. Et c’est difficile pour un jeune de se situer entre le « t’es trop sage » et le « tu fais comme nous ». Ma fille entre en septembre au collège. Que dirons-nous, où mettrons-nous les limites, pouvons-nous encore en mettre ? J’en suis convaincue, mais chaque année, je perds certaines de mes certitudes devant la vague déferlante de comportements à hauts risques pratiqués par les ados, inconcevables dans ma jeunesse, et devenus fréquents et banals à notre époque. La bière, à 16 ans, ce n’est pas assez fort. Il existe actuellement non seulement les alcopops à 4% de taux d’alcool, mais il en existe à 25% ! Puisque ces boissons sont mélangées et souvent sucrées, le goût de l’alcool disparaît tandis que les risques sérieux augmentent. Je ne savais pas que des boissons « mélangées » pouvaient tenir un taux d’alcool aussi élevé. Il faut donc sans cesse se tenir informés sur des choses qui nous paraissent inimaginables et, disons-le très fort, criminelles. Vive le commerce ! La grande question est de savoir à quel âge et comment parler des dangers liés à l’alcool, à la drogue, et informer sur la contraception et les risques de transmission de maladie ? A l’entrée au collège, c’est peut-être trop tard pour certains, avant, cela ne nous semble jamais le moment de peur de les inciter au passage à l’acte. J’ai finalement trouvé la phrase qu’il fallait utiliser pour débuter ce genre de conversation : « Tu es trop jeune pour être confronté à la drogue, à l’alcool et aux relations sexuelles mais il faut que je t’en parle pour que tu sois informé ». Etre avisé peut se révéler décisif pour éviter les problèmes. Trop souvent, on se repose sur l’école pour transmettre les renseignements importants à nos enfants alors que les professionnel-le-s ne peuvent aborder de manière approfondie tous les aspects de la vie d’adolescent. Cette discussion peut déjà s’amorcer à l’âge de 13 ans, puis se répéter à 14 ans, etc. Pour nous aider, de la documentation extrêmement complète est à disposition à l’Institut suisse de prévention de l’alcoolisme et autres toxicomanies (ISPA) ou peut être consultée sur leur site (www.sfa-ispa.ch). Quelques exemples : Consommation d’alcool Ne pas boire à jeun. Pour nous, adultes, c’est évident, mais les jeunes ne se rendent pas forcément compte que boire la même quantité d’alcool après un repas ou à jeun déclenche des réactions corporelles différentes. 5 Boire lentement. L’effet de l’alcool n’est pas ressenti tout de suite. Aux premières gorgées, on ne sent encore aucun effet. Si ces gorgées sont nombreuses et rapprochées, le corps, vingt minutes plus tard, « explosera » et il sera peut-être trop tard. Exiger que nos enfants ne sortent jamais seuls. En cas d’accident, un ami peut toujours intervenir. Parler des dangers tels que malaise, inconscience, coma éthylique qui peuvent aller jusqu’au handicap ou à la mort. Notre enfant, informé, pourra également agir correctement si un de ses amis se sentait mal. Chaque personne réagit différemment face à l’alcool. L’un supporte mieux que d’autres. Le jeune doit apprendre à se connaître. Un autre conseil donné dans la brochure de l’ISPA : au cas où un enfant boit régulièrement, être attentif à sa manière de consommer : boit-il pour prendre du plaisir lors de moments de sorties ou boit-il pour oublier ? La plupart de ces conseils valent autant pour l’alcool que pour les drogues. Sur ce sujet, vous pouvez également lire le dossier publié par Les Entretiens sur l’éducation en 1997. Il est disponible sur notre site. En attendant, bonnes rentrées, et tenons-nous les coudes, parents, pour ne pas tout laisser passer… |
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