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Les « Entretiens sur l'éducation » est un mensuel publié sans interruption depuis plus de 100 ans.
Le site www.entretiens.ch vous offre la possibilité de consulter en ligne ces extraordinaires archives parcourant/ponctuant au jour le jour l'histoire de l'éducation familiale d'un bout à l'autre du XXème siècle.
La survie de la brochure mensuelle imprimée parallèlement à la distribution virtuelle à travers le site est le garant de la poursuite de cette aventure. La rédaction est assurée de façon bénévole par un groupe de parents passionnés par la réflexion et l'écriture autour du vécu familial. Les frais d'impression du journal et la gestion du site (100 000 pages demandées par mois??)....30.- par an (20€).
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A propos de mariage

Tout dans les circonstances au milieu desquelles nous nous mouvons, parle de mariage; livres, conversations, étalages de magasin, tout fait écho au sentiment secret, à l'instinct du coeur qui fait que le mariage ne peut pas ne pas être la grande préoccupation des jeunes gens et en particulier des jeunes filles.

Aussi n'y a-t-il pas de plus grande illusion que de croire pouvoir éloigner de l'esprit et du coeur de nos enfants toute pensée sur ce sujet; nous sommes convaincus, au contraire, que c'est aux parents à faire entrer saintement cette grande préoccupation dans les pensées de leurs enfants; il faut leur parler mariage, leur en donner une idée élevée et avoir pour but de les rendre dignes de devenir époux et parents. Pour atteindre ce but, il faut avant tout placer très haut dans le coeur de nos enfants la notion de la famille. Leur faire respirer l'air pur et vivifiant d'une vraie famille, d'un foyer domestique où l'homme peut retremper ses forces épuisées par la lutte de chaque jour...

Il est des mariages conclus avec une grande légéreté dans lesquels les intérêts moraux n'ont pas été consultés. Dans de telles familles les avantages extérieurs occupent la première place et qu'on le veuille ou non l'éducation qu'on y reçoit s'en ressent. Lorsqu'une famille a débuté par des liens sans sérieux ni véritable affection, il vient nécessairement un moment où les attraits éphémères sur lesquels les époux avaient basé leur union, sont défraîchis où perdent de leur prestige et où l'on s'aperçoit que les coeurs sont séparés par un abîme.

Il est des mariages qui ont pour base l'intérêt. Quand c'est le notaire qui est le principal agent d'une union, la famille qui est fondée est une triste famille; on s'est laissé séduire par la position sociale, la dot et tout en s'étant montré très indulgent pour la vie passée de l'homme auquel on confie sa fille on déclare l'avoir très bien placée. Quels peuvent être les résultats d'une union semblable ? Si ce n'est pas le divorce officiel c'est le plus souvent le divorce des coeurs. Pourrions-nous souhaiter une famille pareille pour nos enfants, pourrions-nous assumer une telle responsabilité à leur égard? Non, soyons-en sûrs, la seule famille qui réponde aux vrais besoins des coeurs c'est la famille biblique. D'après la Bible, pensons-y sérieusement, le mari et la femme sont un. Un de pensée, de coeur, d'activité, quelle intimité. Quelle importance cela donne au choix à faire.

S'il y a un moment où les parents ne doivent pas tromper la confiance de leurs enfants, c'est lorsque se présente la question du mariage. La jeune fille doit pouvoir compter sur l'expérience de ses parents pour la préserver des dangers qu'elle ne peut elle-même prévoir. Aussi s'ils contribuent à l'engager dans une mésalliance, ils trompent sa confiance et assument une terrible responsabilité.

Il y a mésalliance, lorsque l'éducation, je ne dis pas l'instruction, n'est pas égale des deux côtés. Le développement intellectuel ne peut remplacer le développement du coeur, en sorte qu'il peut y avoir une absolue mésalliance entre une bonne éducation et une bonne instruction. Une sympathie littéraire, philosophique ou artistique ne suffira jamais à former les liens d'une famille, parce que le développement intellectuel le plus distingué peut exister avec un coeur dépravé, et s'il en est ainsi, si le coeur d'un mari n'est pas développé, s'il n'a pas cherché en sa femme une aide et une amie, si la nature est vulgaire sous des apparences raffinées et séduisantes, alors quelle terrible déception pour celle qui a lié sa vie à celle de cet homme ! Le devoir des parents est précis et sérieux. Ils ne doivent pas se laisser éblouir par l'apparence, mais ils doivent s'informer soigneusement de l'éducation du jeune homme qui recherche la main de leur fille, et s'ils découvrent que son éducation ne le rend pas digne d'elle, ils doivent devenir les anges gardiens de leur enfant. Que les parents deviennent sévères à l'égard du passé des jeunes gens et que la crainte de voir leur fille rester célibataire ne les pousse jamais à livrer le coeur dévoué et pur de leur enfant à un être qui ne serait pas digne de tout son amour et de tout son respect. La conscience des parents et surtout celle des mères doit être réveillée à cet égard, c'est aux femmes qu'il appartient de relever l'idéal du mariage, car les hommes sont ce que les femmes veulent qu'ils soient. C'est donc aux mères et aux soeurs qu'incombe la tâche de préparer le jeune homme à sa mission d'époux et de père, c'est d'après elles en effet qu'il se fera une idée de la femme et il importe par dessus tout qu'il s'en fasse une haute idée. Il faut qu'en contemplant sa mère, le jeune homme comprenne la valeur de la femme, et sente, ce qu'il pressent d'ailleurs d'intuition, qu'il lui faut pour épouse une femme au coeur noble. A la mère appartient la gloire de former un jeune homme qui ne permette pas qu'on parle mal ou légèrement de la femme en sa présence. Pour atteindre ce but, il importe que la mère ne prête jamais une oreille complaisante aux suggestions de la vanité maternelle, qu'elle n'accepte jamais de le voir jouer avec les affections d'une jeune fille, même dans ce qui paraît un pur badinage, que jamais elle ne se permette un sourire au sujet de ce que son fils appellera sa première amourette: un sourire pareil peut détruire le fruit de longues années d'éducation! Le jeune homme ne doit pas pouvoir supposer qu'il y ait, aux yeux de sa mère, des intrigues sans conséquence, ou que sa mère comprend qu'on puisse s'amuser des coeurs et tirer vanité de ce genre de succès. On frémit quand on pense qu'il y a des mères assez coupables pour oublier leur couronne au point de sanctionner les désordres de leurs fils, sous prétexte qu'ils tomberont moins bas s'ils se sentent sous leur regard et que d'ailleurs il faut que jeunesse se passe!

C'est aux mères que Dieu confie le dépôt sacré des coeurs de leurs fils, et quand ils atteignent l'âge de jeune homme, ce n'est pas le moment de les abandonner à eux-mêmes; au contraire, c'est alors qu'il faut devenir doublement une sentinelle vigilante, et en s'associant à leurs luttes, les fortifier pour le combat. Il faut leur faire comprendre que toute femme est digne de respect comme leur mère, qu'ils doivent plaindre celles qui sont tombées victimes d'une éducation déplorable et de circonstances douloureuses, mais ne jamais s'abaisser jusqu'à profiter de leur avilissement pour s'accorder de faciles victoires qui les souilleraient pour la vie.

Les jeunes gens qui ont grandi dans un chaud intérieur et ont joui des saintes joies du foyer domestique, prennent en dégoût les maisons où ne règne pas la poésie du foyer et sont préservés de bien des chutes qui les rendraient indignes de devenir époux et pères.

Lorsqu'un jeune homme désire se marier de bonne heure c'est prendre une grave responsabilité que de l'en empêcher. Laissons les jeunes gens s'aimer, lutter, frotter leurs angles même au prix de quelques souffrances et réaliser de bonne heure que le coeur ne peut être heureux que quand il est dédoublé. On peut ainsi imprimer au coeur et à la conscience du jeune homme cette vérité; que la seule recherche qui lui est permise est celle de la compagne de sa vie.









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