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Les « Entretiens sur l'éducation » est un mensuel publié sans interruption depuis plus de 100 ans.
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Jouer, un pensum ? Une nécessité !
14 h. Dimanche. Il pleut. La TV est en panne. Les grands bouquinent ou travaillent dans leur chambre, en attendant une séance de cinéma à 17 h. Je tricote au coin du feu en surveillant d'un oeil les deux cadets qui vont et viennent, désoeuvrés.
- Qui veut jouer au Monopoly? lancent-ils à la cantonade. Je compte mes mailles.
- Ou bien à Risk, il faut au moins être trois.
Comme si je ne le savais pas! Affairée, je tisonne le feu, dans l'espoir qu'un des grands va descendre et se SACRIFIER. Nenni, c'est moi la victime. Je pense aussitôt que si j'imagine cette partie comme un SACRIFICE, je vais me couler et le moral et le dimanche pluvieux, qui va redoubler d'ennui.
Je me lève donc et m'embarque avec mes enfants dans une partie de Monopoly acharnée. J'achète et je vends, j'hypothèque, j'emprunte et emprunte encore et finis ruinée. L'oeil vif, impitoyables, les cadets me concèdent un quart d'heure pour boire une tasse de thé, ils dévorent leur brioche, mettent des miettes partout, sur les hôtels et les maisons et on repart jusqu'à la nuit.
Ce petit tableau n'est hélas qu'un flash back, car maintenant les enfants jouent sans moi à des jeux plus compliqués. Ils m'acceptent encore à la canasta, quand il manque un partenaire et qu'ils savent que j'aime particulièrement ce jeu de cartes.
Bataille à deux, jusque dans la voiture et sur les duvets des convalescents, batailles navales, lotos, petits papiers, puzzles géants, 421, nous avons toujours beaucoup joué.
Qu'on aime le jeu ou pas, il faut s'y faire. Si c'est une activité essentielle au développement des enfants, c'est encore plus un moyen de «faire quelque chose» ensemble, parents-enfants unis dans un même intérêt, voire une même passion, que ce soit dedans ou dehors, où tous les jeux de ballon sont passionnants.
Et quelle connivence, quels bons souvenirs pour plus tard.
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