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Les « Entretiens sur l'éducation » est un mensuel publié sans interruption depuis plus de 100 ans.
Le site www.entretiens.ch vous offre la possibilité de consulter en ligne ces extraordinaires archives parcourant/ponctuant au jour le jour l'histoire de l'éducation familiale d'un bout à l'autre du XXème siècle.
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Education sexuelle: école et famille
«Tout en créant les bases du respect de la vie, de soi et des autres, l'éducation sexuelle doit inculquer la maîtrise de soi et aboutir à la notion de paternité et maternité responsables».
Ces lignes figuraient dans le texte d'une motion présentée au Parlement du Canton du Jura il y a quelque trois ans.
De son côté le Jura bernois, avec la Bienne romande, sensibilisé par la Journée médico-sociale de Sornetan (1980) qui posait le problème: «L'éducation sexuelle, l'affaire de qui?», s'est doté d'une association pour l'éducation sexuelle à l'école (APESE) dont le projet est soumis aux autorités cantonales. «L'éducation sexuelle appartient d'abord à la famille; l'école a pour mission de la seconder». C'est dire que les responsables de ces études sont bien conscients de la complémentarité nécessaire famille-école; si l'on tient compte du nombre de foyers incomplets, dans nos villes en particulier, on ne saurait sous-estimer l'effort qui se poursuit dans le cadre scolaire. On avait pu craindre que l'ingérence de l'école mène à une déresponsabilisation des parents; d'après les sondages, c'est le contraire qui se produit: dans les cantons où des cours - non obligatoires - sont dispensés, le dialogue familial a été stimulé en de nombreux cas.
Dans les cantons de Vaud et Genève, c'est une expérience de longue date dont on peut faire état. A Genève, un cours d'«Histoire de la vie» est dispensé par les soins du Service de santé de la jeunesse. Une équipe de spécialistes, ayant tous acquis une formation ad hoc, informe au préalable les parents dont l'accord est sollicité; seul 1 % des parents serait opposé à l'éducation sexuelle à l'école, les uns l'estimant prématurée pour leur enfant, d'autres désirant l'assumer seuls; ces positions sont respectées.
Dans le canton de Vaud une équipe d'animateurs de Pro Familia est disponible à la demande des commissions scolaires ou des directeurs d'écoles; là aussi, rencontres préalables avec les parents. Un centre d'accueil reçoit aussi bien les parents que les jeunes et leur garantit l'anonymat.
A Neuchâtel et dans le Jura bernois, le médecin scolaire est responsable de cet enseignement, qui est donné en Valais au niveau secondaire seulement. A Fribourg, une petite équipe qui a bénéficié de la préparation de Pro Familia VD, est à l'oeuvre, de manière officieuse pour l'instant. Son effort initial s'adresse aux parents des classes enfantines: «Que dire à nos enfants? Comment le dire?», puis aux enfants de 10-11 ans.
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