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Les « Entretiens sur l'éducation » est un mensuel publié sans interruption depuis plus de 100 ans.
Le site www.entretiens.ch vous offre la possibilité de consulter en ligne ces extraordinaires archives parcourant/ponctuant au jour le jour l'histoire de l'éducation familiale d'un bout à l'autre du XXème siècle.
La survie de la brochure mensuelle imprimée parallèlement à la distribution virtuelle à travers le site est le garant de la poursuite de cette aventure. La rédaction est assurée de façon bénévole par un groupe de parents passionnés par la réflexion et l'écriture autour du vécu familial. Les frais d'impression du journal et la gestion du site (100 000 pages demandées par mois??)....30.- par an (20€).
En dehors du grand intérêt pour vous de cette matière exceptionnelle, que vous soyez jeune parent, chercheur dans une université ou simplement intéressé par l'évolution des comportements humains, votre soutien par l'intermédiaire d'un abonnement nous est indispensable. Pour les pays lointains et si vous ne désirez pas profiter de la version papier, un abonnement sous forme de pdf est accessible au même prix annuel de CHF 30. Il vous donne un accès complet aux archives
RETOUR«Flashs» animaliers. Chat, chien, cobaye, tortue et Cie. Daniel avait huit ans, il était agressif, un tantinet sadique, ce que sa mère avait de la peine à supporter, surtout pour les cadets… Un matin, alors que le père partait pour le service militaire, un petit chat se présenta à la porte, efflanqué, miaulant pour obtenir caresses et lait. Il reçut l'un et l'autre et fit sa place au sein de la famille; le départ du militaire passa presque inaperçu, chacun cherchant à cajoler «Naminet». Celui qui y trouva le plus son compte, ce fut Daniel. Quand il était exaspéré ou tendu, il prenait le chat dans ses bras, ou se couchait sur le tapis jouant tendrement avec lui; je ne saurais dire lequel s'usa le plus les griffes! Ce qui est certain, c'est que les règles du jeu étaient établies en dehors de la sphère parentale, et acceptées… Ce que j'ai observé, c'est que le jeu se terminait bien. Daniel faisait la paix avec le chat en le portant dans ses bras et en le caressant, il était détendu, pour son avantage… et pour le nôtre! Autre enfant, autre animal… Nicolas passe par une phase difficile, peu sûr de lui, il nous «aboie contre» plutôt qu'il ne nous parle! A la longue, c'est dur à supporter et l'on vient à douter de sa capacité de s'entretenir normalement avec autrui. Je me suis sentie rassurée en l'entendant s'adresser au chien; c'est une voix douce, tendre, ce sont des égards inattendus: un coussin glissé sous la tête pour améliorer son confort, jeux de ballon ainsi que parties de poursuites dans le salon, transformé en vrai champ de bataille… Nous avons eu des naissances, la chatte a eu des petits, et c'est dans la chambre de Nicolas qu'elle a mis bas; quelle fierté pour lui, et quelles responsabilités… Chaque matin, avant le départ pour l'école, il lui apporte un repas et dès son retour, il grimpe l'escalier quatre à quatre pour observer la nichée. Le départ en vacances s'est fait avec la double famille: les 2 pattes et les 4 pattes. Nous avons tous pu observer le comportement de la mère avec ses petits, l'éducation, l'apprentissage de ce qui est permis, de ce qui est défendu avec correction maternelle à l'appui. Nous avons assisté à l'apprentissage de la montée dans un arbre par la mère, les essais d'abord infructueux des petits, etc… Il y a eu aussi une phase «cobaye». Des amis cherchant à placer leurs cochons d'Inde pour l'été nous ont laissé la portée après leur retour. Que de jeux pendant cet été-là! D'abord il fallait construire une maison en bois, la peindre et la décorer, puis faire un parc pour leur donner plus de liberté au jardin. Pendant les foins, ils ont eu droit à un château… L'imagination des enfants leur faisait inventer chaque jour des nouveautés: longs tunnels avec des tuyaux trouvés sur des chantiers, cageots récupérés pour étendre leur liberté, apprentissage du saut entre de vieilles planches - saviez-vous qu'un cobaye peut sauter d'une chaise à l'autre une distance de 70 cm? Ce chapitre s'est tristement terminé un beau matin par la découverte d'un carnage - belette ou renard - et c'est avec notre cadette que je les ai enterrés au fond du jardin. Que dire enfin de la grand-mère «qui -a-toujours-mal-au-dos», découverte un beau matin à genou sous un buisson pour donner une demi-tomate à la tortue dénichée par les enfants quelques jours auparavant? Dites-moi, le jeu n'en vaut-il pas la chandelle? |
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