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Les « Entretiens sur l'éducation » est un mensuel publié sans interruption depuis plus de 100 ans.
Le site www.entretiens.ch vous offre la possibilité de consulter en ligne ces extraordinaires archives parcourant/ponctuant au jour le jour l'histoire de l'éducation familiale d'un bout à l'autre du XXème siècle.
La survie de la brochure mensuelle imprimée parallèlement à la distribution virtuelle à travers le site est le garant de la poursuite de cette aventure. La rédaction est assurée de façon bénévole par un groupe de parents passionnés par la réflexion et l'écriture autour du vécu familial. Les frais d'impression du journal et la gestion du site (100 000 pages demandées par mois??)....30.- par an (20€).
En dehors du grand intérêt pour vous de cette matière exceptionnelle, que vous soyez jeune parent, chercheur dans une université ou simplement intéressé par l'évolution des comportements humains, votre soutien par l'intermédiaire d'un abonnement nous est indispensable. Pour les pays lointains et si vous ne désirez pas profiter de la version papier, un abonnement sous forme de pdf est accessible au même prix annuel de CHF 30. Il vous donne un accès complet aux archives
RETOURSympathie et antipathie «Isaac aimait Esaü.... car il mangeait de sa venaison; mais Rebecca aimait Jacob.» Avec quelles sobres paroles l'Ecriture Sainte dépeint ses héros, et avec quelle vérité ! Ces quelques mots en disent plus qu'une longue biographie et nous font entrevoir bien des choses regrettables dans la famille d'Isaac. Quel manque de confiance réciproque entre ces deux époux! et quelle malheureuse éducation va résulter de leur divergence de sentiment à l'égard de leurs enfants... ! Voilà devant nous, un bon père, un croyant en qui nous trouvons une étrange faiblesse, une préférence charnelle et coupable pour son indigne fils, et ceci à propos de venaison ! Isaac ne fut pas rejeté de Dieu pour cela; mais sa faiblesse a été pour sa famille et pour lui-même la cause de beaucoup de chagrins. Et peut-être que sa prédilection pour Esaü, toujours associée à son indulgence coupable, n'a pas été sans influence sur la conduite que ce fils a tenue dans la suite. Toujours est-il qu'il a plus tard récolté en pleurant ce qu'il avait semé avec une égoïste faiblesse. Une injuste prédilection pour un enfant attriste et décourage toujours les autres membres d'une famille. Que de bien ce trait de la vie d'Isaac aurait pu faire, depuis quatre mille ans, à tant de pères, s'ils avaient voulu y prendre garde ! Sans que ce soit toujours d'une manière aussi accentuée et pour des motifs aussi mesquins, il n'est certainement que bien peu de familles où ne se trouve cet esprit de coupable préférence. Les chrétiens eux-mêmes n'en sont pas exempts. Et combien de mal il en est déjà résulté! Combien d'éducations ont été par la même compromises, ou peut-être anéanties! Le favori du père se réfugie vers son père, sans doute avec l'espoir qu'il sera protégé contre la mère offensée ou prête à punir, et réciproquement. Les enfants sont toujours fort habiles à discerner les côtés faibles de leurs parents et ingénieux pour les exploiter à leur profit. Et le plus souvent ces malheureuses divergences amènent des frottements pénibles et des brouilles entre les parents eux-mêmes. C'est dans la mesure même où notre caractère et les qualités comme les défauts de nos enfants seront sanctifiés ou corrigés, que les préférences coupables disparaîtront de nos familles avec leurs funestes conséquences et que la douce harmonie succédera aux perpétuelles dissonances. |
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