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Rencontre entre jeunes et adultes

L'Année de la Jeunesse n'aurait-elle pas dû être l'occasion d'une rencontre entre les jeunes et les adultes. Cette idée est à l'origine de la soirée qui a eu lieu à la Jonction, où un groupe de jeunes et le pasteur Jean Rouget avaient organisé un débat précédé par des sketches fort bien joués par des jeunes.
Le premier des deux sketches montrait deux parents aussi incapables de communiquer entre eux qu'avec leur fille. Résultat: celle-ci partait et cessait ses études, puis les parents cherchaient à régler les problèmes avec de l'argent.
Ce sketch touchait un point sensible, et un père de famille s'est montré très concerné: «Moi aussi je ne savais pas communiquer avec ma femme. A l'école, au travail et au service, on a dû fermer sa gueule. Ce sont mes fils qui m'ont appris à parler et même à vivre». Il était intéressant de voir le débat se cristalliser ainsi sur la relation entre les parents, et non plus sur celle entre jeunes et adultes. Mais en même temps, la discussion revenant souvent sur la question de l'argent que réclament les jeunes, une personne a déploré qu'on parle si peu d'amour et autant d'argent. Ce qu'un jeune avait remarquablement exprimé peu avant: «On réclame de l'argent parce qu'on n'arrive pas à dire autre chose.»

Paraître pour dire

Le second sketch racontait l'histoire d'ailleurs véridique d'un punk qui se faisait renvoyer par son patron à cause de son apparence. Le débat s'est alors engagé sur les punks, et une adulte a déclaré qu'ils lui faisaient peur. Un ancien punk lui a répondu en expliquant que contrairement aux skinnheads («têtes rasées») à tendance fascisante, les punks ne sont pas violents mais veulent se faire remarquer et remettre la société en question: «Il est tellement difficile de communiquer aujourd'hui qu'on s'habille comme ça pour dire quelque chose».
Finalement, de nombreuses interventions ont attaqué plus ou moins violemment la société helvétique qui laisse si peu de place à l'originalité et au non-conformisme, cherchant à plaquer tout le monde dans le même moule. Mais il y avait d'autres avis: «Pourquoi les jeunes n'essaient-ils pas plus de s'intégrer au monde qu'on leur a préparé?»
A l'issue de ce débat, de nombreuses questions avaient été posées: dans quelle mesure les jeunes sont-ils prêts à poursuivre leur contestation, ou à l'inverse à se mettre dans le rang? Qu'est-ce en fait qu'un adulte? En quoi les conflits de génération sont-ils propres à notre époque? Cette dernière question trouvant peut-être sa réponse grâce à ce texte distribué au public: «Lorsque j'étais encore jeune, on m'apprit les bonnes manières et le respect de mes parents. Mais la jeunesse d'aujourd'hui veut tout mieux savoir que ses aînés et a toujours la bouche ouverte». Texte écrit par l'un des participants? Nullement. Cette phrase date de l'antiquité grecque!

H. Rh.
Extrait du «Courrier»

… et à la rédaction d'ajouter ces témoignages de nos ancêtres relevés par La Vie Protestante dans son numéro de janvier consacré au bilan de l'année de la jeunesse:

- Notre monde a atteint un stade critique. Les enfants n'écoutent plus leurs parents. La fin du monde ne peut être loin. Inscription hiéroglyphique d'un prêtre égyptien (environ 2000 ans av. J.-C.).

Quant à Hésiode, né vers 758 av. J.-C., il aurait écrit:
«Je n'ai plus aucun espoir pour l'avenir de notre pays, si la jeunesse prend le commandement demain. Parce que cette jeunesse est insupportable, sans retenue, simplement terrible».

Socrate (470-399 av. J.-C.) n'est guère plus tendre:
«Notre jeunesse aime le luxe, elle est mal élevée; elle se moque de l'autorité et n'a aucun respect pour les anciens. Nos enfants d'aujourd'hui sont des tyrans. Ils ne se lèvent pas quand un vieillard entre dans une pièce. Ils contredisent leurs parents et sont simplement mauvais».

Conclusion avec Platon qui, dans le livre VII de «La République» a notamment écrit:
«Le père redoute ses enfants. Le fils s'estime l'égal de son père et n'a pour ses parents ni respect, ni crainte. Ce qu'il veut, c est être libre. Le professeur a peur de ses élèves, qui le couvrent d'insultes. Les jeunes veulent de suite la place des aînés. Et ces derniers, de peur de paraître retardataires ou despotiques, consentent à cette démission. »









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