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Les lecteurs ont la parole. Très, très nature?
Dans les Entretiens du mois de janvier est parue sous la rubrique «très, très nature» une petite note dans laquelle une maman se félicite des réactions de ses premiers-nés à l'annonce d'une nouvelle naissance dans la famille.
Voilà des enfants qui donnent à un phénomène hautement spirituel la venue d'un nouvel être humain sur la terre - une connotation toute animale. Or, quand on connaît les petits enfants, on sait combien ils sont sensibles à tout le surnaturel de notre vie quotidienne, et combien des comparaisons animales leur sont contraires.
On leur aura tout d'abord expliqué que, quand le coq grimpait sur la poule, c'était pour faire des petits poussins. Y a-t-il du mal à expliquer ainsi? Non, pas tellement, encore que si un petit enfant me questionnait, je dirais plutôt: «C'est la façon du coq d'aimer la poule». Il y a en effet chez les petits enfants bien moins de soif d'explication causale que de désir de saisir comment l'adulte ressent, se ressent devant un phénomène naturel.
Quant à l'autre élément de la «leçon», c'est sans doute le «et pour papa et maman c'est la même chose». C'est là-contre surtout que j'aimerais m'exprimer. Dans la venue d'un nouvel enfant dans une famille, il y a bien plus que l'acte amoureux qui en est la cause physique; il y a l'accueil d'une âme qui a cherché à s'incarner, à trouver un milieu où commencer sa destinée terrestre.
Ces remarques sont faites en ignorant tout des circonstances précises qui sont à l'origine de la note de Madame Turrettini. Elles ne visent personne en particulier, mais bien plutôt une attitude de fond très courante aujourd'hui.
François Gautier
Diane tient à préciser
Comme cette anecdote a suscité diverses réactions, positives et négatives, je tiens à préciser que, devant nos enfants, jamais ni mon mari ni moi-même n'avons fait de parallèle entre la conception animale et celle de l'homme. Ce sont les enfants eux-mêmes, qui par leur besoins de comprendre, ont fait les déductions relatées.
Diane
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