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Les « Entretiens sur l'éducation » est un mensuel publié sans interruption depuis plus de 100 ans.
Le site www.entretiens.ch vous offre la possibilité de consulter en ligne ces extraordinaires archives parcourant/ponctuant au jour le jour l'histoire de l'éducation familiale d'un bout à l'autre du XXème siècle.
La survie de la brochure mensuelle imprimée parallèlement à la distribution virtuelle à travers le site est le garant de la poursuite de cette aventure. La rédaction est assurée de façon bénévole par un groupe de parents passionnés par la réflexion et l'écriture autour du vécu familial. Les frais d'impression du journal et la gestion du site (100 000 pages demandées par mois??)....30.- par an (20€).
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Rentrées tardives (suite)

Une vague de nostalgie m'a envahie à la lecture de l'article de Monique: «rentrées tardives».
Ah! quand nous en étions là, à laisser la lumière allumée dans le hall, et à recevoir parfois sur notre lit ces grands corps excités par la musique ou le théâtre… nous ne connaissions pas notre bonheur! Mais les choses sont allées vite, bien trop vite! Aux permissions de minuit ont succédé les permissions de 2 h, puis celles de 3 h du mat. «Les heures où l'on s'amuse le plus», c'est bien connu. Et quand une fois la rentrée s'effectua à l'heure des poubelles, et que la moutarde nous en monta au nez, nous eûmes droit à une mise au point qui nous laissa pantois:
«Quelle différence y a-t-il entre 3 h et 5 h du matin pour vous mettre dans un tel état? La concierge, les voisins de palier, le qu'en dira-t-on, il y a longtemps que vous avez dépassé ce stade, alors quoi?»
- Mais enfin, passer toute la nuit dehors, et où, et avec qui, pour faire quoi, se ramener fripé au chant du coq - il y en a un dans le quartier - se doucher et repartir à l'école en marchant à côté de ses baskets, ce n'est pas raisonnable.
- Pas raisonnable pour vous peut-être, mais pour nous c'est chouette, et pas de quoi en faire un plat à chaque fois, en chemise, à la cuisine. Il y a un tas de parents qui ne disent rien, ne savent même pas quand leurs enfants rentrent, sortent ou découchent.
J'avoue. C'est vrai que bêtement je ne dors pas tant que mes lascars ne sont pas rentrés. Je ne crains pas spécialement les dangers excessifs de la nuit, mais les boguets au fossé, les rixes dans les discothèques, les coups de couteau du samedi soir.
- Tu lis trop de romans, ton imagination fertile te joue des tours, tu envisages toujours le pire. Tout est bien plus simple: on est avec les copains et les copines, on écoute de la musique, on discute, on s'amuse, et on ne voit pas passer le temps. D'ailleurs personne n'a de montre. (Dans la foulée, j'apprends qu'il a perdu sa Swatch à la piscine…) Et puis les jours les plus longs sont trop courts. Dans une semaine c'est le BAC, si je le loupe, je ne redoublerai pas, ce sera la vie active: métro, boulot, dodo. C'est ça que tu me souhaites, et tu dis que tu m'aimes?
Le cadet a les larmes aux yeux, sa voix devient aiguë, moi, je tremble à l'intérieur, je ne veux pas entamer une joute verbale perdue d'avance entre cette jeunesse qui crie son besoin de vivre et nous, les parents démodés, que l'expérience a rendus craintifs et timorés. D'autant qu'au fond de moi-même, je sais bien que la jeunesse est un mal dont on guérit, à moins qu'on en meurt…
Un Tchernobyl de plus ici ou là mettra tout le monde d'accord plus tôt que prévu. Il ne nous restera alors que les yeux pour pleurer, si l'horreur n'a pas séché nos larmes.









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