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DE NOTRE CÔTÉ. Accueil
Une petite fille, partie sautillante pour sa première «grande promenade d'école» en revient l'air sombre et malheureux
Sa mère avait oublié de venir, comme les autres mamans, à l'arrivée du car
Un adolescent, que son père avait récupéré dans un poste de police après une fugue compliquée de quelques fredaines, disait: «C'est alors que j'ai compris ce que valait mon père!»
Alors je me demande si le retour n'est pas autant, et peut-être même plus important pour l'enfant que le départ
Si l'accueil n'a pas sur lui un impact plus grand que l'atmosphère - joie ou violence - au moment où il est parti!
L'enfant ou l'adolescent qui s'en va - pour une demi-journée ou «pour toujours» - est entièrement tourné vers l'aventure qu'il va vivre. La famille ne semble plus guère compter pour lui.
Mais l'absence, si courte soit-elle - et pour un petit enfant quelques heures suffisent - lui a permis de prendre du recul. Il voit sa maison, sa famille «de l'extérieur». Le petit enfant peut se demander s'il en fait encore partie, si on ne l'a pas oublié. L'adolescent, lui, a senti sa faiblesse, et senti qu'être libre, c'est aussi souvent être seul. Il prend conscience aussi de la valeur de ces liens familiaux qu'il trouvait si pesants
Et puis, suivant les circonstances de son départ, il peut aussi éprouver un certain sentiment de culpabilité.
C'est pourquoi il est important que l'accueil soit avant tout un acte d'amour. Il s'agit, pour nous parents, d'oublier ou du moins de dépasser l'angoisse et cette mort lente de l'attente interminable
ou, au contraire, l'euphorie de quelques jours ou quelques heures de liberté «sans l'enfant».
Celui qui revient, après une heure, après un an, a besoin de sentir de tout son être que sa place est toujours là, qu'il nous a manqué et que notre coeur est plein de bonheur de le revoir!
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