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Les « Entretiens sur l'éducation » est un mensuel publié sans interruption depuis plus de 100 ans.
Le site www.entretiens.ch vous offre la possibilité de consulter en ligne ces extraordinaires archives parcourant/ponctuant au jour le jour l'histoire de l'éducation familiale d'un bout à l'autre du XXème siècle.
La survie de la brochure mensuelle imprimée parallèlement à la distribution virtuelle à travers le site est le garant de la poursuite de cette aventure. La rédaction est assurée de façon bénévole par un groupe de parents passionnés par la réflexion et l'écriture autour du vécu familial. Les frais d'impression du journal et la gestion du site (100 000 pages demandées par mois??)....30.- par an (20€).
En dehors du grand intérêt pour vous de cette matière exceptionnelle, que vous soyez jeune parent, chercheur dans une université ou simplement intéressé par l'évolution des comportements humains, votre soutien par l'intermédiaire d'un abonnement nous est indispensable. Pour les pays lointains et si vous ne désirez pas profiter de la version papier, un abonnement sous forme de pdf est accessible au même prix annuel de CHF 30. Il vous donne un accès complet aux archives
RETOURVous avez dit Marie? Et si à l'approche de Noël nous parlions de Marie? Jeune fille juive, enceinte à seize ans, fille-mère à une époque où l'on lapide les femmes adultères, elle accouche dans une étable d'un fils premier-né, dont on lui dit aussitôt des choses admirables et terribles qu'elle garde en son coeur sans les comprendre, comme elle ne comprendra pas l'enfant devenu adolescent, qui la laisse angoissée sur le chemin du retour après les fêtes à Jérusalem. Et voici le fils devenu homme, dans la plénitude de sa mission. - Femme, qu'y a-t-il entre moi et toi? (1) L'épée qui transperce l'âme n'est-elle pas là toute entière? A Cana, Marie se soumet une fois de plus, sans revendiquer qu'elle est le ventre qui l'a porté, les mains qui l'ont nourri, caressé, consolé, qu'elle a pétri le pain pour lui, lavé son vêtement et qu'elle a attendu patiemment son retour au bord du puits de Nazareth, où le Fils, imprévisible, peut à tout moment surgir, celui que le monde attend, le Messie, le Sauveur, qu'elle espère seulement comme n'importe quelle mère attend son enfant derrière la croisée. Pourquoi les femmes ne se reconnaîtraient-elles pas en Marie? Sans dévotion déviante, n'auraient-elles pas pour elle un attachement respectueux? Qui d'entre nous peut affirmer que jamais une épée ne lui a traversé le coeur? Meurtries, les mères sont fidèles, délaissées, elles prient, oubliées dans leur grand âge, elles feuillettent encore quelques photos où sourit un ange blond qui ne se préoccupe guère de savoir si sa mère est morte ou vivante. (Les vieillards abandonnés dans les hospices pourraient témoigner que 7 à 8% de la population française ne savent pas si leurs parents sont encore en vie). Toutes ne sont pas confrontées à l'horreur du supplice où l'on crucifie la chair de leur chair, mais il en est plus d'une qui dans l'épouvante des champs de bataille cherche vainement un indice, un signe où accrocher son espérance. Par le consentement à la souffrance de la Passion - qui est mort et résurrection pour chacun - Marie, la Servante du Seigneur, entre dans la joie messianique qui est pour tout le peuple. Avec les premiers croyants, elle inaugure les temps nouveaux, et le chemin qu'elle ouvre devant nous, à la suite du Fils bien-aimé, nous invite à dépasser notre rôle charnel pour entrer dans celui, ô combien fécond, qui est d'engendrer sans fin des êtres à la vie, pour témoigner par la puissance de l'Esprit, de la Vie qui est en nous. (1) Jean, ch. 2, v. 4. |
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