Accueil
   

 

 

 

RECHERCHES
Rechercher un mot dans les articles:


Recherche avancée
• par mots
• par thèmes

ARCHIVES DE TOUS LES ARTICLES



AUTRES MENUS
ACCUEIL
ADRESSES
  • Adresses utiles
  • Bibliographie
  • Liens Internet
LE JOURNAL






Les « Entretiens sur l'éducation » est un mensuel publié sans interruption depuis plus de 100 ans.
Le site www.entretiens.ch vous offre la possibilité de consulter en ligne ces extraordinaires archives parcourant/ponctuant au jour le jour l'histoire de l'éducation familiale d'un bout à l'autre du XXème siècle.
La survie de la brochure mensuelle imprimée parallèlement à la distribution virtuelle à travers le site est le garant de la poursuite de cette aventure. La rédaction est assurée de façon bénévole par un groupe de parents passionnés par la réflexion et l'écriture autour du vécu familial. Les frais d'impression du journal et la gestion du site (100 000 pages demandées par mois??)....30.- par an (20€).
En dehors du grand intérêt pour vous de cette matière exceptionnelle, que vous soyez jeune parent, chercheur dans une université ou simplement intéressé par l'évolution des comportements humains, votre soutien par l'intermédiaire d'un abonnement nous est indispensable.
Pour les pays lointains et si vous ne désirez pas profiter de la version papier, un abonnement sous forme de pdf est accessible au même prix annuel de CHF 30. Il vous donne un accès complet aux archives
RETOUR

L'argent de poche (suite). Le premier argent de poche

Comme beaucoup d'enfants, ma petite fille se laissait trop facilement séduire par toutes les tentations des grandes surfaces. Les « je veux ça» ou les «j'aimerais que tu m'achètes cela» rythmaient régulièrement nos sorties dans les magasins.
…Jusqu'au jour où elle reçut une petite somme pour je ne sais quelle occasion. Elle avait peut-être sept ou huit ans. Lors de notre sortie suivante, ma fille reprit son leitmotiv auquel je pus répondre cette fois: «Tu as de l'argent maintenant, tu es libre d'acheter ce qui te fait plaisir!» Malheureusement, une partie des tentations était trop onéreuse, quant à l'autre… Et voilà mon enfant déchirée devant un problème nouveau: pour obtenir le jouet désiré elle devait se démunir de son argent. Comment résoudre ce terrible dilemme: mes sous OU un jouet? Tiraillée entre ses désirs contradictoires, ma fille rentra à la maison sans avoir rien dépensé «car tout était vraiment trop cher…».
A partir de ce jour ses exigences dans les magasins ont peu à peu disparu. L'année suivante, j'ai introduit trois francs d'argent de poche par semaine. A dix ans, après avoir fait de sérieuses économies, elle gère son budget avec davantage de souplesse et accepte de faire un trou dans son capital pour quelques achats ou sorties.
Depuis septembre, ma fille reçoit 3,50 francs par semaine. Comme la somme reste modique, je trouve normal de l'aider dans ses «grandes» dépenses. Ainsi, l'autre jour avait-elle besoin de crayons Caran d'Ache pour l'école. Je propose de lui acheter une petite boîte. Le choix des couleurs n'étant pas suffisant à son avis, nous avons opté pour la boîte moyenne et nous en avons payé chacune la moitié! Quant à sa sortie au cinéma avec une amie, je lui ai offert huit francs et ma fille a complété le prix du billet d'entrée en prenant quatre francs sur son argent de poche.
Son frère, sept ans, a aussi souhaité cette année recevoir de l'argent de poche. J'ai proposé un franc par semaine. Après un quiproquo «est-ce un franc par semaine ou par jour?» il attend chaque lundi avec impatience et n'oublie pas, le dimanche soir déjà, de me rappeler son dû.
Chaque jour - si ce n'est plusieurs fois par jour - il ouvre sa boîte et compte ses sous. Une dent tombée, un nez écrasé en planche à roulettes, un gros travail dans le jardin lui ont valu encore quelques pièces et billets.
Est-ce la déformation des maths modernes et la loi des ensembles, toujours est-il que sa joie consiste à changer les piécettes en grosses pièces, les grosses pièces en billets et les petits billets… en gros billets. De dix à vingt, nous voilà aujourd'hui avec un immense billet de cinquante francs!
Ainsi jeudi dernier, alors que nous étions à la Placette et que sa grande soeur se laissait tenter par une sucette translucide d'un franc, il s'exclama calmement et sûr de lui: «un franc pour une sucette, c'est beaucoup trop cher!» En effet, une sucette ne valait pas deux billets de vingt francs et neuf francs de monnaie! Mon petit garçon sait parfaitement compter, il connaît non seulement les additions… mais aussi les soustractions!
Toutes ces merveilleuses expériences auprès de mes enfants me coûtent 4,50 francs par semaine… Cela n'en vaut-il pas la peine?









www.entretiens.ch fait partie du réseau « NETOPERA - culture - société - éducation sur Internet » et pour la photographie PhotOpera - Uneparjour || DEI - Défense des Enfants - International
ROUSSEAU 13: pour allumer les lumières - 300 de Rousseau  ROUSSEAU 13: les IMPOSTURES - 300 de Rousseau - portraits déviés PHOTOGRAPHIE:Nicolas Faure - photographe d'une Suisse moderne - Le visage est une fiction - photographie de l'image brute - Laurent Sandoz - comédien et acteur professionnel - Genève