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Les « Entretiens sur l'éducation » est un mensuel publié sans interruption depuis plus de 100 ans.
Le site www.entretiens.ch vous offre la possibilité de consulter en ligne ces extraordinaires archives parcourant/ponctuant au jour le jour l'histoire de l'éducation familiale d'un bout à l'autre du XXème siècle.
La survie de la brochure mensuelle imprimée parallèlement à la distribution virtuelle à travers le site est le garant de la poursuite de cette aventure. La rédaction est assurée de façon bénévole par un groupe de parents passionnés par la réflexion et l'écriture autour du vécu familial. Les frais d'impression du journal et la gestion du site (100 000 pages demandées par mois??)....30.- par an (20€).
En dehors du grand intérêt pour vous de cette matière exceptionnelle, que vous soyez jeune parent, chercheur dans une université ou simplement intéressé par l'évolution des comportements humains, votre soutien par l'intermédiaire d'un abonnement nous est indispensable. Pour les pays lointains et si vous ne désirez pas profiter de la version papier, un abonnement sous forme de pdf est accessible au même prix annuel de CHF 30. Il vous donne un accès complet aux archives
RETOURPour se sentir bien coupable Comment se sentir coupable jusqu'au cou? Il y a plusieurs manières. Premièrement, il faut avoir une image idéale de soi-même. C'est obligatoire. Plus l'idéal est élevé et impossible à atteindre, mieux c'est. Vous pouvez par exemple choisir le modèle de l'épouse au foyer, toujours prévenante pour ses enfants et son mari (même quand ils ne le demandent pas: cela a l'avantage de les culpabiliser à leur tour). Ou bien le modèle de la secrétaire du patron, belle et efficace. Ou bien celui de la ménagère suisse, avec un appartement toujours rutilant et des fleurs sur la table. Le mieux encore, c'est de choisir tous ces modèles à la fois. C'est plus efficace. Et si ça ne marche pas, surtout ne pas remettre en question l'image idéale de soi-même. Penser au contraire qu'on n'a pas encore essayé assez. Deuxièmement, il faut se reprocher les fautes du passé. Se les remémorer, et les ressasser. Insister sur le fait qu'on n'aurait pas dû faire cela, mais qu'on l'a fait quand même, et que maintenant, il est trop tard. Si par malheur vous ne trouviez pas dans votre passé une faute digne de vous culpabiliser, vous pouvez toujours vous reporter à celle de notre lointaine aïeule: Eve. Avec une bouchée de pomme, elle a réussi à faire le malheur de toute l'humanité. Troisièmement, il faut se comparer défavorablement aux autres. Le manque est une source inépuisable de culpabilité. «Je suis moins belle qu'elle. Ou moins intelligente. Ou moins sûre de moi». A vous de choisir votre manque. Il suffit de mettre un moins devant. Si vous n'aviez pas d'idée, feuilletez un magazine. Ou bien regardez les spots publicitaires à la TV. Je suis sûre que vous trouverez. Et si vous ne trouvez décidément pas, rabattez-vous sur le trop. C'est une quatrième manière de se sentir coupable. «Je parle trop. J'ai trop d'argent, je suis trop privilégiée.» Il y a toujours un trop quelque part. Pensez par exemple au tiers monde. |
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