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Les « Entretiens sur l'éducation » est un mensuel publié sans interruption depuis plus de 100 ans.
Le site www.entretiens.ch vous offre la possibilité de consulter en ligne ces extraordinaires archives parcourant/ponctuant au jour le jour l'histoire de l'éducation familiale d'un bout à l'autre du XXème siècle.
La survie de la brochure mensuelle imprimée parallèlement à la distribution virtuelle à travers le site est le garant de la poursuite de cette aventure. La rédaction est assurée de façon bénévole par un groupe de parents passionnés par la réflexion et l'écriture autour du vécu familial. Les frais d'impression du journal et la gestion du site (100 000 pages demandées par mois??)....30.- par an (20€).
En dehors du grand intérêt pour vous de cette matière exceptionnelle, que vous soyez jeune parent, chercheur dans une université ou simplement intéressé par l'évolution des comportements humains, votre soutien par l'intermédiaire d'un abonnement nous est indispensable.
Pour les pays lointains et si vous ne désirez pas profiter de la version papier, un abonnement sous forme de pdf est accessible au même prix annuel de CHF 30. Il vous donne un accès complet aux archives
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Nos enfants sont-ils menacés?

Nouvelles alarmantes.

Vous ouvrez un journal pour vous tenir au courant des dernières nouvelles. Et vous lisez:
«Le monde s'alcoolise. La moitié des accidents de la route sont provoqués par l'abus de boissons alcoolisées.» Un rapport du B.I.T. signale que ces vingt dernières années, la consommation de vin dans le monde a augmenté de près de 20% et celle de l'alcool d'environ 50%. Pour sa part, la production de bière s'est accrue de 124%.
Pendant des années, c'était la drogue. Maintenant, c'est la drogue + l'alcool. Comment ne pas s'affoler!

Les parents ont peur

Comment ne pas s'inquiéter quand vous voyez partir votre fils sur son boguet à travers la circulation démentielle de la ville? Ou quand votre fille vous raconte qu'elle est rentrée de sa soirée sur le siège-arrière de la moto d'un copain qui avait de la peine à tenir la ligne droite? Qui rencontrent-ils? Quelles influences subissent-ils? Et comment tout cela va-t-il finir?
Les parents ont peur. Ils perçoivent les dangers qui menacent leurs adolescents. Les nouvelles transmises par les medias augmentent encore leur angoisse. Ils se demandent: «Va-t-il se laisser entraîner? Saura-t-elle résister aux tentations qui la guettent? Ou vont-ils eux aussi, devenir des victimes?»
Beaucoup d'adultes voudraient agir pendant qu'il en est encore temps. Mais, que peuvent-ils faire? Quel est le bon moment? Existe-t-il des moyens efficaces? La prévention, qu'est-ce que c'est en définitive?

Ce qui compte

Quand l'équipe des Entretiens a décidé de consacrer un numéro à ce sujet, j'avais naturellement en tête quelques idées. Mais avant d'écrire quoi que ce soit, j'ai cherché à comparer mon point de vue avec celui d'une personne qui travaille depuis plusieurs années dans le domaine de la prévention des toxicomanies et qui fait partie d'un groupe de travailleurs sociaux en prise directe avec la réalité des adolescents.
Ces «spécialistes» ont reçu une formation adéquate. Ils sont confrontés journellement avec les problèmes concrets - souvent aigus - posés par l'abus de produits toxiques. Ils passent régulièrement des heures à réfléchir ensemble afin de définir mieux l'attitude qu'il convient d'adopter. Et, qu'est-ce que je découvre? Leurs conclusions générales rejoignent étonnamment celles qui nous inspirent, nous, mères de famille des Entretiens: ce qui compte le plus, c'est ce que nous sommes, nous les adultes, et le sens que nous donnons à notre vie.

Un signal

Avant d'entrer dans quelques détails, il faut relever que les travailleurs spécialisés n'attachent pas d'importance capitale à la nature du «produit» Qu'il s'agisse d'alcool, de tabac, de drogue ou de médicaments, ce qui importe, ce n'est pas essentiellement de lutter contre, mais de comprendre pourquoi, et comment.
A leurs yeux, le recours abusif à la consommation de tel ou tel produit toxique est à considérer comme un symptôme. C'est un signal d'alarme qu'il faut avoir le courage et la lucidité d'interpréter: quelque chose ne va plus, un malaise se manifeste, une revendication, une recherche désespérée d'«autre chose».
L'attrait des produits toxiques étant considéré sous cet angle, on comprend que le remède-miracle n'existe pas. Une surveillance accrue? Des lois draconniennes? La répression? Des cures obligatoires? Ceux qui croient à ce genre de mesures sont souvent des adultes qui supportent mal eux-mêmes les grandes interrogations de l'existence. Ils veulent une solution immédiate. Ils ne cherchent pas. Ils «trouvent» tout de suite.

Qu'est-ce qu'on peut faire?

Pas de mesures - miracles. Alors quoi? Sommes-nous impuissants devant un problème qui nous dépasse?
Non. Nous pouvons quelque chose, même si ce n'est pas spectaculaire, ni foudroyant.
Nous pouvons ETRE.
Etre des adultes qui savent pourquoi ils vivent. Qui ont opté pour l'espoir plutôt que pour le découragement ou le fatalisme. Qui ne défendent pas leurs principes avec une obstination aveugle sans écouter l'autre. Qui souhaitent l'autonomie de leurs enfants, sans chercher secrètement à les orienter dans un sens jalonné. Qui sont ouverts à tout échange d'opinions et qui ne craignent pas d'avoir à reviser leur jugement, même sur des positions qu'ils ont crues longtemps inébranlables.
Nous n'avons pas à endosser l'habit du moniteur infaillible. Ni à jouer au héros exemplaire. Mais nous pouvons oeuvrer tous les jours, chez nous comme dans la société, à tout ce qui favorise la communication et stimule le goût de la vie.
Ces considérations me rappellent la plante rose que j'ai ramenée de Grèce l'été dernier. Là-bas, elle était magnifique, saine, exubérante. Elle n'a pas du tout apprécié le brouillard et les courants d'air de la Suisse. Elle s'est mise à s'étioler. Plusieurs de ses feuilles sont tombées. Mais, au premier soleil du printemps, elle a repris goût à la vie. Et la chaleur de l'été lui a rendu sa pleine vitalité.
Est-ce que nos enfants n'auraient pas besoin, eux-aussi, d'un peu plus de chaleur pour renforcer des attitudes positives qui sommeillent?









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