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Porter le joug

Il est bon pour l'homme de porter le joug dans sa jeunesse.
(Lam. 3, 27.)

Dans le langage biblique « porter le joug » n'implique pas une idée d'humiliation blessante, mais simplement, celle d'obéissance, de renoncement à la volonté propre. Celui qui porte le joug courbe la tête et le cou, ce « col raide » qui est l'apanage de l'homme déchu, pour se soumettre à une volonté qu'il reconnaît supérieure. La pensée du prophète pourrait donc se traduire ainsi: Heureux l'homme qui, déjà dans sa jeunesse, a eu l'occasion d'apprendre à céder, à renoncer à sa volonté propre.

Mais n'est-ce pas le contraire de ce que pensent beaucoup de parents? Ne sont-ils par légion ceux qui se figurent que leurs enfants seront d'autant plus heureux qu'ils auront moins de contrariétés ? Et qu'est-ce qu'une contrariété, sinon un « joug? » Ne craignons-nous pas trop de faire de la peine à nos enfants ? Ne nous donnons-nous pas trop de tracas pour ôter de leur chemin tous les cailloux, toutes les épines, et en adoucir toute côte un peu raide ?

Et le résultat, c'est que nos enfants deviennent capricieux, faibles, incapables de supporter la contradiction ou les contrariétés ; ils ne peuvent renoncer à quelque joli projet à moins qu'on ne leur accorde aussitôt quelque compensation. Et plus tard, quand viendront les inévitables déceptions de la vie, les véritables épreuves, les souffrances, les «jougs » plus pesants, que feront-ils? Leur cou mal assoupli, puisqu'il n'aura jamais su plier, ne se romprait-il pas? Auront-ils la force de caractère nécessaire pour accepter les renoncements, et pour se plier aux exigences de la vie? D'où proviennent le plus souvent les naufrages spirituels, les découragements, les désespoirs, les suicides? sinon précisément de ce que, l'on ne sait rien supporter.

Dieu ne permet-il pas le bouleversement de nos jolis petits plans précisément en vue de l'avenir? N'est-ce pas à nous, parents, d'apprendre à nos enfants à accepter avec bonne humeur les petits contretemps qu'amène la vie, la pluie qui vient gâter la belle partie promise?

« Si quelqu'un n'a pas été courbé, disent les Japonais, il ne peut pas se tenir droit dans le monde. »

Et si c'est vrai même dans le monde, combien n'est-ce pas plus vrai dans le Royaume des cieux? Comment consentiraie à être crucifié avec Christ, à abandonner ma volonté tout entière à mon Maître, si je n'ai jamais appris à renoncer de bon coeur à mes projets, à mes désirs, ou à mes habitudes?

Comment faire? Ce n'est, pas à nous de mettre sur le cou de nos enfants quelque joug pesant de notre invention. Profitons simplement des occasions ; elles ne manqueront pas, et quand elles se présenteront d'elles-mêmes, n'ayons pas peur, ne prenons pas nos enfants en pitié, ne leur donnons pas à penser qu'il sont bien malheureux d'avoir à porter le joug. Soyons plutôt joyeux et notre bonne humeur communicative les aidera à voir qu'après tout le renoncement n'est pas chose si pénible.

Surtout prêchons d'exemple; que nos enfants voient constamment de leurs yeux que pour nous le joug de Jésus-Christ est doux et son fardeau léger; que la mauvaise humeur et les récriminations nous sont inconnues et qu'au milieu de toutes les contrariétés nous savons demeurer paisibles et joyeux, parce que nous y reconnaissons la main paternelle de notre Dieu.









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