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Qui sont les nouveaux pères?

ll y a des signes qui ne trompent pas. Quelque chose se passe du côté des nouveaux pères! Voilà tout à coup que sont analysés et définis par les sociologues et les psychologues, voire même par les juristes (A qui attribuer le congé parental? A qui confier la garde de l'enfant en cas de divorce?), le profil-type, les caractéristiques et les droits des nouveaux pères; ces pères qui maintenant partagent tout: du désir de conception à la préparation à la naissance, de l'accueil aux soins à donner après la naissance et jusqu'à l'éducation avec un grand E.

Partage oui … mais pas n'importe quoi!

Unis pour le meilleur et pour le pire, les parents veulent bien partager les tâches ménagères mais pas toutes de la même façon. En ce qui concerne les soins apportés aux enfants, il faut noter que le partage n'est pas tout à fait équitable et que les rôles sont encore assez bien définis: en effet, si l'on considère les activités surtout et uniquement assurées par la mère (entretenir le linge, prendre la température, donner les médicaments, le biberon et le bain …), on se rend compte que l'image de la femme ménagère-nourrice-infirmière est encore bien présente.
A l'opposé, le rôle du père se centre encore essentiellement sur des activités d'autorité (se lever la nuit, formuler des interdictions, gronder en cas de besoin …) «Trois hommes et un couffin» reste encore du domaine de la science-fiction!
Pourtant, les choses changent insensiblement. Non seulement les pères participent de plus en plus à des activités jugées classiquement comme mixtes (parler avec l'enfant, jouer avec lui, le faire marcher ou le consoler en cas de pleurs …), mais aussi à des activités de «nursing» (changer l'enfant, donner le biberon …), malgré les sourires ironiques ou les regards curieux.
Bref, le nombre de «papa-poules» est en augmentation. S'il est parfois nécessaire que papa s'occupe des enfants, peut-être qu'il commence à y trouver du plaisir.

Qui sont ces nouveaux pères?

L'âge des parents (mais plus nettement celui du père) semble avoir une grande importance dans le partage des activités de puériculture: en effet, les hommes plus jeunes participent plus que les autres.
D'autre part, la catégorie socio-professionnelle est aussi un facteur de différenciation. Grands champions du partage: les enseignants. Peut-être parce qu'ils ont plus de temps que les autres à consacrer aux enfants.
Derniers de la classe dans la catégorie puériculture: les pères des professions libérales, les cadres supérieurs et les artisans.

Du côté des enfants

Enfin, il est intéressant de savoir si le fait d'avoir un «papa-poule» a une conséquence sur le comportement des enfants.
Pour les enfants élevés «uniquement par la mère», les échanges (à un an et demi - deux ans) sont plutôt des échanges de regards, à distance, et peu engagés. Au contraire, pour les enfants élevés «autant par le père que par la mère», ce sont plutôt des échanges rapprochés de contacts directs, physiques et interventionnistes. Le fait que le père s'occupe de son enfant semble donc favoriser un type de socialisation plus actif.

Conclusion

Etre un nouveau père ne veut pas dire pour autant se faire le substitut de la mère. Il s'agit surtout de considérer la fonction paternelle, et surtout les rôles qu'elle définit, plus souplement.
L'enfant peut avoir tout à gagner dans cette richesse de relations et d'attitudes que lui proposeront alors les deux adultes de référence, son père et sa mère, avec qui il partage le quotidien.









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