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La survie de la brochure mensuelle imprimée parallèlement à la distribution virtuelle à travers le site est le garant de la poursuite de cette aventure. La rédaction est assurée de façon bénévole par un groupe de parents passionnés par la réflexion et l'écriture autour du vécu familial. Les frais d'impression du journal et la gestion du site (100 000 pages demandées par mois??)....30.- par an (20€).
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La courtoisie est-elle ringarde?

Cet individu ventripotent, qui ne se balade jamais sans un vieux mégot au coin de la bouche; à table, il enfume ses voisins qui, entre deux nuages, avalent leur plat de cassoulet; à la plage, il drague flanqué de son vieux chien poisseux et trempé qui s'ébroue près des filles en maillot de bain … Cet individu, est-il l'avenir de l'homme?
D'accord, c'est un personnage de BD, une caricature humaine. N'empêche, dans les scènes de la vie quotidienne, chacun de nous excelle parfois dans le rôle de goujat, faisant un bras d'honneur à toute forme de courtoisie. Comme si elle disparaissait de nos habitudes, de notre vocabulaire.
Aujourd'hui, l'attention pour les autres se perd: à croire que seul notre ego est susceptible de nous intéresser. Un repli sur soi qui m'inquiète. Quand je vois des jeunes assis dans le bus et des personnes âgées debout, je réagis: on ne peut pas vivre comme ça chacun dans son coin, insensible aux autres, on va y laisser notre peau.

La discourtoisie

La discourtoisie, parfois, révèle autre chose: elle peut être, chez les jeunes en particulier, une manière de s'affirmer: leur code relationnel va de la tape dans le dos au coup de poing. Entre eux, ils sont souvent agressifs: cela fait partie du jeu.
D'ailleurs, l'indifférence totale des uns envers les autres est bien plus inquiétante que leurs tatouages et leurs blousons de cuir. Mais la rudesse de leurs contacts sur fond de bière, de rock et de violence ressemble trop à l'image d'Epinal pour être honnête!

En pleine crise d'adolescence, ils cherchent à faire peur. Le temps d'une révolte, ils s'interdisent toute forme de courtoisie et adoptent un comportement de façade. Passé cette période, ils seront forcément plus aimables. Parce qu'on ne peut pas rester désagréable toute sa vie; parce que la courtoisie est indispensable aux rapports humains.

Retour aux traditions?

Philippe Gudin, directeur du Rosey (l'un des instituts les plus sélects de Suisse) donne son point de vue: «Les années septante ont été marquées par un certain relachement dans la tenue, le vocabulaire, le respect des traditions et de la politesse des enfants. Mais cette période de laisser-aller est bien finie et j'ai décidé, depuis l'année dernière, de reparler plus intensément de courtoisie. D'autre part, «ladies first» reste un mot d'ordre très répandu dans notre institut. J'ai la faiblesse de croire que le maintien des formes aune influence sur le fond: observer des marques de courtoisie suscite le respect.»
Si le vent de fronde du tout jeune féminisme a donné un coup de vieux à la galanterie, depuis peu, pourtant, une brise contraire se lève. Pour preuve, un récent sondage du journal Le Monde: à la question «Trouvez-vous qu'être galant pour un garçon est moderne ou ringard?», plus de 70% des 16-24 ans trouvent cette attitude moderne!
Décidément, les jeunes croient de plus en plus aux bonnes vieilles valeurs. Après le retour du mariage, de l'amour toujours, la galanterie revient à la mode. A ce rythme-là, le baise-main dans les surboums, c'est pour bientôt!

P.S. de la rédaction: Un peu gênée par ce terme de courtoisie, la rédaction souhaite qu'il soit pris dans le sens «d'attention envers l'autre», correspondant plus à une attitude intérieure, qu'à des formes extérieures.









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