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(Sans titre)

Beaucoup de maîtres se conduisent comme si tous les enfants étaient taillés sur le même modèle. Ils ont un systèrne de punitions et de récompenses, qu' ils appliquent le cas échéant; ils ne savent donc pas quel est l'effet intime des moyens éducatifs qu'ils emploient. Beaucoup de parents se conduisent de la même manière... Il est possible, à la rigueur, de ne jamais punir; mais on ne peut pas se dispenser de blâmer, de menacer, d'intimider. Or le succès de ces moyens répressifs, dépend évidemment de la résitance que leur oppose l'enfant; il faut connaître cette résistance, en tenir compte; car il y a deux manières de manquer le but. L'une consiste à frapper trop fort un être faible, à produire une dépression trop considérable. Ecrasé par les punitions, terrorisé par un excès de sévérité, l'enfant devient timide, craintif, ombrageux, triste; il perd toute confiance en lui, et cette belle joie de vivre qui est le charme de l'enfance. Rien n'est plus douloureux à voir qu'une physionomie d'enfant battu. L'autre erreur de sens opposé, consite à employer un moyen dépressif qui n'est pas assez puissant, étant donné la résistance combattive du gaillard à qui l'on a à faire.

Le caractère intellectuel et moral des enfants est une précieuse indication. Ceux qui les connaissent bien savent à quel point il faut varier ses procédés pour arriver à un résultat quelconque. On se borne à commander aux très jeunes, mais il faut raisonner davantage avec les plus âgés, et chercher à les convaincre. Je me rappelle deux enfants dont le caractère était si différent que, si on les avait traités de la même manière, on n'aurait rien obtenu ni ne l'un ni de l'autre. L'un était très sensible de coeur et très indépendant de caractère. Il fallait le prendre à la fois par le sentiment et le raisonnement; il était touché par certaines paroles, et surtout convaincu par les explications qu'on lui donnait et dont il percevait la justesse; mais un ordre sec le faisait cabrer. L'autre, qui était pourtant du même âge, se montrait tout différent. Il n'était certes pas insensible aux arguments émotionnels, ceux-ci le touchaient profondément, mais c'était une imprudence de se mettre à raisonner avec lui car il niait l'évidence, il ne s'avouait jamais vaincu et mettait dans la discussion une affaire d'amour-propre; le meilleur moyen de le diriger était d'employer l'ordre impératif, et sans réplique. On peut être, en théorie, l'adversaire de l'argument d'autorité; en fait, il y a des cas où cette méthode s'impose.

Je suis persuadé que si on connaissait exactement les différents types de caractères qui existent, on arriverait assez vite à classer chaque enfant, et à deviner quelle est l'éducation morale qui convient à sa catégorie...

Les enfants vicieux, amoraux, les futurs criminels ne diffèrent pas très profondément des enfants normaux. Ils sont sans doute peu altruistes, peu enclins à la tendresse et à la pitié. On trouve en eux des rudiments de sentiments qui convenablement cultivés pourraient les protéger. Presque tous ont de la vanité, une vanité ridicule et énorme qui pousse sur leur fond d'égoïsme... Ils ont un point d'honneur. C'est l'amour-propre qui les inspire presque constamment. Un éducateur très avisé pourrait en tirer parti.

Avec ces natures là, ce ne sont pas du tout les moyens répressifs, punitions et réprimandes qui réussissent; ce sont les moyens excitateurs, l'éloge et surtout le type de «la mission de confiance». Il faut transformer peu à peu la vanité en saine fierté et en tirer le respect de soi.









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