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«Mantchess»

Ce mot barbare, avec ses sept consonnes pour deux voyelles, qui ne sont que la transcription phonétique du mot original, il me faut l'expliquer…
Il n'a pas, ce mot, la grandiloquence de «mon fils» ni la faute grammaticale de «fils à moi». Ce n'est pas non plus le «fiston» ou le «mon garçon» réservés à une certaine couche de la société, ni le «mon trésor», puis le «mon petit» qui disparaissent avec l'enfant qui grandit.
C'est un mot qui vient des entrailles du père ou de la mère et qui, jusqu'à leur mort, les lie à jamais à ce fils qui devient un morceau d'eux-mêmes. Laid ou avili, brillant ou peu doué, même condamné par la justice des autres, il restera ce fils à qui l'on doit tout, sans rien attendre en retour.
Ce «mon fils» en un seul mot, c'est un engagement à vie. Il est sans orgueil, ni vanité, ni sensiblerie, ni primauté du mâle sur la femelle, puisque à ce masculin correspond une équivalence totale: «ma fille».
Dans cet Occident où l'on trouve les mots les plus doux, les plus tendres pour son bébé, les diminutifs les plus mignons pour son enfant, dès l'adolescence, avec les premiers signes d'une indépendance retrouvée, l'enfant devient un prénom. On l'appelle de la même manière que l'ami intime.

- René, n'oublie pas de fermer la porte. - Juliette, ne rentre pas trop tard.
Et un tout petit peu du lien originel disparaît.

Chez l'Arménien, quand vient le temps de l'incommunicabilité de la jeunesse et de la maturité, il reste encore ce «Mantchess» de l'amour absolu qui comble les silences et rapproche.
Que de bêtises évitées par cet enfant, qui n'est pas meilleur qu'un autre, pour n'avoir pas à affronter le regard douloureux du père qui va lui dire:
- Mantchess, comment as-tu pu faire cela?









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