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Les « Entretiens sur l'éducation » est un mensuel publié sans interruption depuis plus de 100 ans.
Le site www.entretiens.ch vous offre la possibilité de consulter en ligne ces extraordinaires archives parcourant/ponctuant au jour le jour l'histoire de l'éducation familiale d'un bout à l'autre du XXème siècle.
La survie de la brochure mensuelle imprimée parallèlement à la distribution virtuelle à travers le site est le garant de la poursuite de cette aventure. La rédaction est assurée de façon bénévole par un groupe de parents passionnés par la réflexion et l'écriture autour du vécu familial. Les frais d'impression du journal et la gestion du site (100 000 pages demandées par mois??)....30.- par an (20€).
En dehors du grand intérêt pour vous de cette matière exceptionnelle, que vous soyez jeune parent, chercheur dans une université ou simplement intéressé par l'évolution des comportements humains, votre soutien par l'intermédiaire d'un abonnement nous est indispensable. Pour les pays lointains et si vous ne désirez pas profiter de la version papier, un abonnement sous forme de pdf est accessible au même prix annuel de CHF 30. Il vous donne un accès complet aux archives
RETOURLa distance, mais pas l'indifférence Il nous faut bien revenir sur cette fichue distance, indispensable à une bonne relation parents-enfants. Des écrivains, et non des moindres en ont parlé. Une femme. Un homme. Tout récemment, Benoite Groult avouait dans une interview que sa mère, brillante, entourée de beaucoup d'amis artistes, l'impressionnait. «C'est seulement lorsqu'elle n'a plus été là que j'ai pu m'épanouir». Jean Sulivan, le prêtre écrivain, va plus loin encore. «Il m'a fallu lutter contre ma mère, qui, pour une part, avait partie liée avec les pensées dominantes (l'Eglise catholique traditionnelle). La force maternelle est la plus merveilleuse et la plus terrible. Contre elle, un homme doit généralement se battre toute sa vie, bien au-delà de la mort de sa mère, s'il veut se diriger vers la liberté spirituelle.». Vous avez bien lu, et quelque part, ça fait mal. Cette souffrance inévitable peut être aussi génératrice de vie. C'est jusque là qu'il faut aller si l'on veut vraiment promouvoir les êtres qu'on aime. Non seulement ne pas poser les questions indiscrètes, ne pas intervenir, écouter avec un réel intérêt, accepter l'autre différent, respecter les choix qui ne sont pas les nôtres, renoncer à avoir raison, à dominer par l'expérience et le savoir, bref, le b.a. ba de la psychologie élémentaire, mais s'interdire même d'avoir des pensées négatives, des susceptibilités destructrices, des «a priori» irréductibles, fussent-ils silencieux. Même tue, cette amertume finit par suinter, transparaître et détruire peu à peu des relations qu'il importe tellement de conserver. Balavoine s'interrogeait dans une chanson: «Qu'est-ce qui peut sauver l'amour?» Car il s'agit bien de cela: la distance, certes mais pas l'indifférence, la rupture, l'oubli. L'amour, toujours, qui n'est pas un sentiment, mais un état dans lequel on a choisi d'entrer une fois pour toutes, et dont on ne se déprend pas … |
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