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Les « Entretiens sur l'éducation » est un mensuel publié sans interruption depuis plus de 100 ans.
Le site www.entretiens.ch vous offre la possibilité de consulter en ligne ces extraordinaires archives parcourant/ponctuant au jour le jour l'histoire de l'éducation familiale d'un bout à l'autre du XXème siècle.
La survie de la brochure mensuelle imprimée parallèlement à la distribution virtuelle à travers le site est le garant de la poursuite de cette aventure. La rédaction est assurée de façon bénévole par un groupe de parents passionnés par la réflexion et l'écriture autour du vécu familial. Les frais d'impression du journal et la gestion du site (100 000 pages demandées par mois??)....30.- par an (20€).
En dehors du grand intérêt pour vous de cette matière exceptionnelle, que vous soyez jeune parent, chercheur dans une université ou simplement intéressé par l'évolution des comportements humains, votre soutien par l'intermédiaire d'un abonnement nous est indispensable. Pour les pays lointains et si vous ne désirez pas profiter de la version papier, un abonnement sous forme de pdf est accessible au même prix annuel de CHF 30. Il vous donne un accès complet aux archives
RETOURMauvais élèves Nous revoici au temps des examens. Dur, dur! Une fois encore des énormités vont être dites, des affirmations lancées au petit bonheur, des avis définitifs énoncés avec aplomb. Bien entendu je ne parle pas des élèves, mais des examinateurs… Cette caste redoutable possède toujours en son sein quelques incapables, que seule l'Histoire arrive plus tard à dénoncer. Hélas! A leur époque, ce n'est pas le ridicule qui les a tués. Passons vite aux exemples, qui mettent tant de baume au coeur des géniaux étudiants incompris. «Il est travailleur, mais désespérément stupide.» Qui était-ce? La Fontaine, d'après l'avis d'un de ses distingués professeurs. «Il n'a jamais rien appris, et n'apprendra jamais rien. De plus, extrêmement maladroit, il casse tout ce qu'il touche.» Avez-vous reconnu à travers le jugement de son précepteur, Beethoven? «Ce gros garçon est dans un état de coma intellectuel permanent», a écrit de lui son maître d'école. C'était Balzac. Avec ses deux frères, il avait un professeur commun qui disait d'eux: «L'un est travailleur, et capable. L'autre est travailleur, mais incapable. Le troisième, Léon n'est ni travailleur, ni capable!» C'était Tolstoï. Noté à l'encre rouge dans un autre carnet scolaire: «Le jeune Baudelaire ne soigne pas assez ses rédactions». Et celui-ci? Il ne disait pas un mot à quatre ans, et s'exprimait toujours difficilement à neuf. Un de ses professeurs le jugeait ainsi: «Elève d'intelligence lente, peu sociable, toujours perdu dans ses rêveries stupides.» C'était Einstein. |
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