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Les « Entretiens sur l'éducation » est un mensuel publié sans interruption depuis plus de 100 ans.
Le site www.entretiens.ch vous offre la possibilité de consulter en ligne ces extraordinaires archives parcourant/ponctuant au jour le jour l'histoire de l'éducation familiale d'un bout à l'autre du XXème siècle.
La survie de la brochure mensuelle imprimée parallèlement à la distribution virtuelle à travers le site est le garant de la poursuite de cette aventure. La rédaction est assurée de façon bénévole par un groupe de parents passionnés par la réflexion et l'écriture autour du vécu familial. Les frais d'impression du journal et la gestion du site (100 000 pages demandées par mois??)....30.- par an (20€).
En dehors du grand intérêt pour vous de cette matière exceptionnelle, que vous soyez jeune parent, chercheur dans une université ou simplement intéressé par l'évolution des comportements humains, votre soutien par l'intermédiaire d'un abonnement nous est indispensable. Pour les pays lointains et si vous ne désirez pas profiter de la version papier, un abonnement sous forme de pdf est accessible au même prix annuel de CHF 30. Il vous donne un accès complet aux archives
RETOURLe temps du plaisir! L'organisation du temps libre, principale préoccupation des enfants, est aussi un souci bien réel pour les parents. Fantasme rarement avoué, tous les parents désirent secrètement que leur enfant s'occupe de la manière qu'ils avaient imaginée. Une différenciation est mieux acceptée si l'enfant est tout petit, car les parents gèrent encore son organisation. Mais dès la pré-adolescence, le besoin d'autonomie se fait pressant. Pour se valoriser, le jeune refusera l'identification à la lettre de l'adulte. Reste à savoir de quelle manière les parents vont recevoir l'aspiration nouvelle de leur rejeton: avec satisfaction? Avec réticence? Ah! la compétition! Les loisirs équivalent à la recherche d'un plaisir. En étant attentif au choix judicieux de telle activité, les parents favoriseront le plaisir de leur enfant, ou son aigreur. Le judo, à cause des contacts trop rapprochés, sera à déconseiller à l'enfant timide; alors que l'escrime peut être adéquate. Le choix ne s'impose pas; au contraire, par des discussions on aidera l'enfant à s'interroger. Car, soit on vise un plaisir, soit une rééducation! Tout est question d'intensité pour distinguer le loisir-effort du loisir-détente. Lorsque la contrainte supprime toute souplesse, le risque d'être dégoûté du loisir initial est grand. Soutenir l'enfant Il reste que le loisir structuré a une valeur sociale. Une manière de nouer des relations, d'échanger, de se comparer culturellement ou sportivement. C'est une sécurité pour la famille, plutôt qu'imaginer son enfant goûter à la délinquance de la rue, en fumant un joint, ou de le savoir isolé, sans contact avec autrui. Mais un problème se pose pour les enfants qui touchent à toutes activités sans les mener à terme. Comme s'ils avaient les yeux plus gros que le ventre. Par difficulté à préciser leurs goûts, ils sont dans le flou d'eux-mêmes. Sans doute les parents, pas assez cadrants, n'ont-ils pas su placer des limites dans leur éducation. Ou que l'enfant n'a pas été soutenu dans son propre choix. Quel que soit son âge, le jeune a besoin d'avoir un écho de ses parents. Une interaction essentielle pour que l'enfant ne se sente pas lâché. Il importe d'abord de renforcer la motivation du garçon ou de la fille, afin de l'aider à vaincre le premier palier de difficultés: commencer le piano ou le canoë signifie une application qui va au-delà du simple coup de foudre, ou de l'imitation d'un camarade. Dans ce sens, l'attitude de l'adulte sera déterminante. Car le petit n'est pas simplement paresseux. Arrêter, par caprice Lorsque l'enfant veut arrêter son occupation par caprice, il faudrait ne pas accepter, car c'est ce manque de limite qui conduit au laxisme. En revanche si les parents sont conscients de l'inadéquation du loisir, alors autant l'arrêter. Mais c'est un échec. Et là aussi, l'enfant a besoin d'être soutenu. Admettre qu'on s'est trompé, et réajuster le tir. Si le cadre est positif, la discussion débouchera sur une nouvelle proposition. Trop souvent, on ne tient pas compte de l'épanouissement et du choix de l'enfant … juste parce qu'on n'y avait pas pensé! Temps libre Pour certains enfants, du lundi au samedi, les engagements se succèdent. Exigences d'horaire, d'investissement. La musique, la gymnastique, la danse, le cours d'anglais, de poterie… De quoi stresser quiconque. Y compris le petit rejeton, véhiculé tous azimuts. Mais où est donc son temps libre? L'enfant a aussi besoin de rie rien faire. Non pas la solitude empreinte de tristesse. Mais du temps pour rêver. Pour qu'on le laisse en paix un moment, sans contrainte. Pour certains enfants, du lundi au samedi, les engagements se succèdent. Exigences d'horaire, d'investissement. La musique, la gymnastique, la danse, le cours d'anglais, de poterie… De quoi stresser quiconque. Y compris le petit rejeton, véhiculé tous azimuts. Mais où est donc son temps libre? L'enfant a aussi besoin de rie rien faire. Non pas la solitude empreinte de tristesse. Mais du temps pour rêver. Pour qu'on le laisse en paix un moment, sans contrainte-Du temps libre pour faire une bêtise, qu'importe. Car s'il adhère à cet excès de programmation, l'adolescent risque de se rigidifier. Il deviendra un être manquant de souplesse, ou révolté. Par sa crise de l'adolescence, il criera: "Laissez-moi souffler un peu !" Mais même si elle ne durera peut-être que six mois, cette crise d'indépendance aura de quoi surprendre des parents, jusqu'alors investis du rôle absolu de «Gentils Organisateurs». |
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