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Les « Entretiens sur l'éducation » est un mensuel publié sans interruption depuis plus de 100 ans.
Le site www.entretiens.ch vous offre la possibilité de consulter en ligne ces extraordinaires archives parcourant/ponctuant au jour le jour l'histoire de l'éducation familiale d'un bout à l'autre du XXème siècle.
La survie de la brochure mensuelle imprimée parallèlement à la distribution virtuelle à travers le site est le garant de la poursuite de cette aventure. La rédaction est assurée de façon bénévole par un groupe de parents passionnés par la réflexion et l'écriture autour du vécu familial. Les frais d'impression du journal et la gestion du site (100 000 pages demandées par mois??)....30.- par an (20€).
En dehors du grand intérêt pour vous de cette matière exceptionnelle, que vous soyez jeune parent, chercheur dans une université ou simplement intéressé par l'évolution des comportements humains, votre soutien par l'intermédiaire d'un abonnement nous est indispensable.
Pour les pays lointains et si vous ne désirez pas profiter de la version papier, un abonnement sous forme de pdf est accessible au même prix annuel de CHF 30. Il vous donne un accès complet aux archives
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Les lecteurs ont la parole

Une fois de plus, j'ai eu énormément de plaisir à lire les Entretiens.
Ah! que j'aurais aimé assister au concert de «harpe» assise entre une sauterelle et une fourmi… (no de janvier).
Ma question pour aujourd'hui: Que penser d'une petite fille (quatre ans) qui n'écoute pas les histoires s'il n'y a pas de pages à tourner (ce ne sont même pas les images qui font la différence)? Alors que mon petit-fils (son frère) a écouté et réclamé des histoires dès qu'il a parlé, elle ne manifeste aucun intérêt pour la moindre petite histoire ou conte de fée. Elle est par ailleurs très active et déjà très petite femme d'intérieur, regarde la TV ou la vidéo, mais apparemment ne peut écouter simplement une histoire.
Si jamais vous manquez de sujets plus généraux, je vous serais reconnaissante de m'éclairer sur un comportement si exceptionnel, me semble-t-il …

Une grand-maman

- Pas si exceptionnel. Surtout à l'ère de la TV, de la vidéo, des jeux tout cuits qui ne développent guère les facultés d'attention et de concentration.
Votre question a suscité un certain nombre de réflexions de la part des membres de l'équipe des Entretiens. Chacune de nous a pu observer chez elle ou ailleurs des différences flagrantes d'intérêt au sujet des histoires imaginaires.
Alors que beaucoup d'enfants se passionnent pour les contes de fées, d'autres paraissent infiniment plus attirés parles activités concrètes, les histoires vraies. Question de caractère peut-être, de besoins personnels aussi. Question d'étape du développement, de circonstances de vie. Aucun enfant ne suit exactement la même démarche que son frère ou son voisin.
Selon Bettelheim, la signification profonde des contes de fées aide les enfants à résoudre leurs conflits intérieurs. Oui, mais il y a des moments plus ou moins favorables que d'autres. Et les natures particulièrement sensibles supportent souvent mal le côté terrifiant de ces histoires.
L'important nous paraît de tenir compte de l'attente de chaque enfant. A quoi bon lui proposer un délassement qui ne lui apporte aucune satisfaction? Votre petite-fille manifeste d'autres goûts que son frère, pourquoi pas? Et si ses préoccupations sont différentes, ne vaudrait-il pas la peine de s'y intéresser.

Marguerite Loutan.









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