
|
|
Les « Entretiens sur l'éducation » est un mensuel publié sans interruption depuis plus de 100 ans.
Le site www.entretiens.ch vous offre la possibilité de consulter en ligne ces extraordinaires archives parcourant/ponctuant au jour le jour l'histoire de l'éducation familiale d'un bout à l'autre du XXème siècle.
La survie de la brochure mensuelle imprimée parallèlement à la distribution virtuelle à travers le site est le garant de la poursuite de cette aventure. La rédaction est assurée de façon bénévole par un groupe de parents passionnés par la réflexion et l'écriture autour du vécu familial. Les frais d'impression du journal et la gestion du site (100 000 pages demandées par mois??)....30.- par an (20€).
En dehors du grand intérêt pour vous de cette matière exceptionnelle, que vous soyez jeune parent, chercheur dans une université ou simplement intéressé par l'évolution des comportements humains, votre soutien par l'intermédiaire d'un abonnement nous est indispensable.
Pour les pays lointains et si vous ne désirez pas profiter de la version papier, un abonnement sous forme de pdf est accessible au même prix annuel de CHF 30. Il vous donne un accès complet aux archives
Lâchez-lui les baskets
Quand il est parti pour son camp, il a oublié son gros pull de laine marine. Le temps printanier jusque-là était redevenu frais et j'ai cru bien faire en envoyant le pull par express dans le valais. Eh bien! j'aurais pas dû.
Comme aussi de déposer sa carte de tram, égarée et retrouvée, au secrétariat de l'école, alors que je passais justement par là. Mais si, mais si!
J'ai fini par prendre un rendez-vous chez le dentiste, mais on ne m'en avait pas priée; ni l'heure, ni le jour ne convenaient, forcément.
J'ai savonné les baskets pleines de boue après le match de dimanche, et j'aurais mieux fait de les lâcher.
La sollicitude, à seize ans on ne supporte plus, à dix-huit ans non plus. Et si l'on n'a pas compris, on va nous le redire sur tous les tons. J'ai dû apprendre à mettre une sourdine à ma nature spontanément serviable et qui voit courir le vent, hélas. La mère du copain, elle, ne se lève jamais le matin si elle a envie de dormir, ne s'occupe pas de savoir si le réveil a sonné, rentre, sort sans dire où elle va (chacun a sa clef) ne répond pas au téléphone après huit heures. Bref, c'est le pied. Moi, c'est la nuit. Dur, dur, à entendre.
A force de marcher sur des Å“ufs on évitera peut-être de faire une omelette, mais est-ce la bonne formule? Les jeunes réclament le droit de se tromper, de s'enrhumer, de se casser la figure et de faire «leurs» expériences sans forcément se référer à «notre» expérience. Est-ce si difficile d'aimer assez pour avoir l'air d'aimer moins?
|
|
|