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Les « Entretiens sur l'éducation » est un mensuel publié sans interruption depuis plus de 100 ans.
Le site www.entretiens.ch vous offre la possibilité de consulter en ligne ces extraordinaires archives parcourant/ponctuant au jour le jour l'histoire de l'éducation familiale d'un bout à l'autre du XXème siècle.
La survie de la brochure mensuelle imprimée parallèlement à la distribution virtuelle à travers le site est le garant de la poursuite de cette aventure. La rédaction est assurée de façon bénévole par un groupe de parents passionnés par la réflexion et l'écriture autour du vécu familial. Les frais d'impression du journal et la gestion du site (100 000 pages demandées par mois??)....30.- par an (20€).
En dehors du grand intérêt pour vous de cette matière exceptionnelle, que vous soyez jeune parent, chercheur dans une université ou simplement intéressé par l'évolution des comportements humains, votre soutien par l'intermédiaire d'un abonnement nous est indispensable. Pour les pays lointains et si vous ne désirez pas profiter de la version papier, un abonnement sous forme de pdf est accessible au même prix annuel de CHF 30. Il vous donne un accès complet aux archives
RETOURMea culpa Mardi midi. Arnaud, Gérald, Nicolas, Antoine, Alexandra et Pierre sont en haut en train de jouer. Occupée à la cuisine, j'entends soudain une cavalcade bruyante qui fait dangereusement vibrer les plafonds. Ils sont allés dans ma chambre et ont dû se livrer à une bataille de coussins! Je veux bien qu'ils jouent tranquillement dans mes affaires quand ils sont seuls, mais pas avec les copains. Ils peuvent rester dans leurs chambres où place et jouets ne manquent pas. Fâchée d'avance je monte voir les dégâts. Dégâts il n'y a pas, mais oh! horreur, la fenêtre de la chambre est ouverte et le pistolet à eau vert pomme qui traînait depuis longtemps sur le petit toit de la véranda n'y est plus. Je rassemble mon monde pour savoir qui sont le ou les coupables en leur redisant qu'il est INTERDIT d'aller sur ce toit, que c'est extrêmement dangereux, que Pierre qui n'a que deux ans et demi ne se rend pas encore compte de ce danger, et qu'il risque beaucoup, s'il voit les autres sortir là, d'avoir la tentation de faire comme eux. Naturellement ce n'est personne. C'est jamais personne lorsqu'il y a une bêtise et plusieurs enfants. Ils savent pourtant que s'ils disent la vérité, ils ne sont pas punis, et je leur explique que je dois savoir, car si Pierre commence ce genre d'escalade il faudra protéger toutes les fenêtres par des grillages (il y a déjà des barrières de sécurité). Mais ce n'est toujours personne. Je les prends chacun séparément en pensant qu'ils diront plus facilement la vérité s'ils sont seuls. Non, ce n'est encore personne. Patiemment j'insiste. Je veux savoir… et il n'y aura pas de déjeuner avant. Pour rendre les aveux encore plus faciles, nous décidons que chacun écrira sur un bout de papier son nom plus une croix à côté du «fautif». Ils sont ravis de l'idée, et aussitôt dit, aussitôt fait, je peux aller décoder mes petits bouts de papier pour y trouver finalement deux coupables. Soulagée, je redis l'interdit haut et fort. La prochaine fois il y aura punition. L'incident est clos, mais les deux «coupables » ont un oeil bien coquin qui m'intrigue. Le soir, je raconte les méfaits de la journée à mon mari qui me dit: «Oh! mais c'est moi qui ai jeté ce pistolet sur le gravier l'autre jour»!! Stupeur et consternation! Le lendemain je dois avouer mon erreur aux enfants qui sont ravis et hilares d'apprendre que c'était papa. Je suis bien contente aussi de ne pas les avoir punis. |
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