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Télévision et limace
A la lecture du précédent article, elle se demande dans quelle catégorie de famille elle se trouve?
Elle doit avouer que suivant les époques, elle a navigué de-ci, de-là.
Au début, très rigoriste:
- Pas de télévision à la maison!
Peu à peu, comme les enfants devenaient grands et se comparaient à leurs amis, ils décidèrent de faire le grand pas
mais avec quelle réticence! La télévision fut installée dans une chambre fort peu confortable. Les enfants habitués à faire autre chose, la regardaient de temps en temps mais sans passion. La règle était générale: pas de télévision avant les devoirs. Il y eut quelques bagarres et des époques «avec télévision» et d'autres «sans télévision».
Puis de rigoriste, elle devint plutôt laxiste. Avec l'usure du temps, il n'y eut plus de règle du tout. Les enfants regardaient ce qu'ils voulaient et quand ils voulaient, et ceci sous l'oeil critique de leurs parents, qui n'étaient «pas vraiment d'accord». Il faut dire qu'eux-mêmes la regardaient rarement, n'ayant aucune envie d'être assis sur une chaise inconfortable!
Peu à peu, un modus vivendi fut trouvé. Il y avait ceux qui regardaient souvent la télévision et ceux qui la regardaient moins!
Mais personne n'eut de graves traumatismes à cause de la télévision et chacun dut apprendre SEUL à mettre ses limites.
Se mettre des limites, organiser sa vie en fonction des études, des loisirs, des autres, voilà ce qui est important! Ne pas devenir une limace qui regarde béatement les choses qu'on veut lui faire ingurgiter, comme cela, tout cru. Prendre le temps de discuter, d'analyser, de critiquer.
Avec qui?
Avec nous parents. La télévision n'est pas un «baby-sitter», mais un challenge entre parents et enfants, l'occasion de remuer les grandes idées, de contester les a priori, de réfléchir, de permettre à l'enfant de se situer vis-à-vis des autres et du monde.
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