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Les « Entretiens sur l'éducation » est un mensuel publié sans interruption depuis plus de 100 ans.
Le site www.entretiens.ch vous offre la possibilité de consulter en ligne ces extraordinaires archives parcourant/ponctuant au jour le jour l'histoire de l'éducation familiale d'un bout à l'autre du XXème siècle.
La survie de la brochure mensuelle imprimée parallèlement à la distribution virtuelle à travers le site est le garant de la poursuite de cette aventure. La rédaction est assurée de façon bénévole par un groupe de parents passionnés par la réflexion et l'écriture autour du vécu familial. Les frais d'impression du journal et la gestion du site (100 000 pages demandées par mois??)....30.- par an (20€).
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Les enfants et la télé… pour ou contre!

Faut-il empêcher nos loupiots de regarder la télé? La réponse attendue est: oui. Enseignants et psychologues s'accordent généralement à affirmer que l'usage du petit écran aplanit l'imaginaire des enfants, perturbe leur scolarité, désenchante leur vision du monde et les accoutume fâcheusement à la violence.
A contre-courant de l'opinion ambiante, François Mariet, quarantedeux ans, philosophe de formation, professeur de marketing et auteur de plusieurs ouvrages de sociologie de la vie quotidienne, publie un livre au titre résolument polémique: Laissez-les regarder la télé (éditions Calmann-Lévy).
La télé, selon lui, ne fait aucun mal aux enfants. Surtout si l'école remplit son rôle, qui est d'instruire, et si la famille le complète. Considérant qu'avec la multiplication des mini-récepteurs et des chaînes, le combat anti-télé des parents est perdu d'avance, il constate que le petit écran est devenu le média des enfants, leur bain culturel.
Nos rejetons ne sont pas hypnotisés par la télé, ni ne confondent image et réalité, explique Mariet. Dès la prime enfance ils savent que «c'est pas du vrai» et tel neveu de l'auteur, âgé de sept ans, regardant sur le petit écran une scène où l'hémoglobine coule à flots, dira ceci: « Le sang, ils l'ont fait avec du ketchup». Il n'y a pas lieu, en conséquence, de craindre que votre fils commette un braquage après avoir visionné un polar.
Et l'argument du temps perdu? Il tombe à plat, explique l'auteur, si l'on tient compte du fait que nos enfants - la première génération titulaire d'une vraie «culture télévisuelle» - consomment la télé à leur manière: ils vivent en la regardant, d'un oeil ou de deux selon le degré d'intérêt qu'ils portent à l'émission, et développent de nouvelles techniques de perception.
Et d'ajouter que les téléphobes ont toujours la ressource d'éteindre leur poste. Car enfin, ce n'est pas la télé qui s'installe dans le salon, ce sont les parents qui l'allument!
En fait, la téléphobie serait un alibi: déboussolés par l'échec de notre système scolaire, l'éclatement de la cellule familiale et la perte du sens moral, les parents imputent à la télé des méfaits dont elle n'est qu'un symptôme. D'où cette suggestion de l'auteur: laissez vos gosses regarder la télé, mais apprenez-leur au préalable ce qui leur permettra spontanément de rejeter les émissions sottes.
En d'autres termes, si l'école et la famille imprègnent l'enfant d'une bonne culture, la télé devient inoffensive. Mieux: elle les ouvrira à la diversité, et les dotera d'un bagage de nostalgie pour affronter les rigueurs de l'âge adulte.
Enfin, conclut François Mariet, il n'y a pas de cas où la télé l'emporte sur une activité de qualité. Un câlin maternel accompagné d'une histoire de fées murmurée dans la pénombre, une soirée crêpes chez les grands-parents auront toujours la préférence.
On peut penser ce que l'on veut de l'optimisme de François Mariet, il a au moins le mérite de redistribuer les responsabilités en soulignant l'importance de l'école dans la formation intellectuelle et esthétique des générations futures. Si nos enfants maîtrisent bien le français et les maths, s'ils sont convenablement initiés aux arts et au sport, ils ne risquent pas l'abrutissement en allumant la télé.
Mais, pour ma part, je continuerai d'éteindre le poste maudit que ma progéniture allume dès que j'ai le dos tourné. Dans la pire hypothèse, j'y gagne du silence. Mais justement Mariet nous explique que le bruit participe de l'univers normal des enfants d'aujourd'hui. Le silence, paraît-il, les angoisse. Les parents vont connaître, je le crains, des années difficiles.









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