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A l'école, jouer l'autodiscipline

Une institutrice du primaire explique:« Dans les grandes classes l'essentiel est de ne jamais être copine ou maman. Par contre en enfantine, la maîtresse incarne de fait l'autorité. Il s'agit donc pour elle d'amener les enfants à une auto-discipline. Dans le calme car, en parlant doucement et posément, on force leur attention et leur écoute. Si l'on crie, d'abord ils nous imitent et ensuite on accroît l'excitation générale. J'ai deux trucs pour désamorcer l'indiscipline: une petite cloche que j'agite pour annoncer un retour à une activité plus calme, ou bien, on s'asseoit tous et on garde le silence quelques minutes. Mais jamais de punitions, très peu de réprimandes, car nous sommes là pour apprendre la vie en groupe. »
Ce n'est que progressivement que l'on constate la socialisation de l'enfant, son aptitude à se plier aux règles des autres. Il ne peut donc y avoir d'autorité sans sa contribution, consciente ou inconsciente, et celle de ses parents. Ceux-là ont en effet un rôle à jouer, surtout par rapport à l'école primaire: ne pas désavouer la maîtresse, la laisser faire connaissance avec l'enfant.

De la désuétude de la punition

Quel que soit l'âge des enfants, il n'est guère facile pour un enseignant de conduire un cours si son autorité est «sapée». On se sent très vite déstabilisé, discrédité. «Une année, témoigne un jeune instituteur, j'ai eu un élève, qui systématiquement, agitait les autres dès que je tournais le dos. Je me suis longtemps contrôlé pour ne pas enclencher le processus répression-provocation, mais un jour, après avoir vu les parents je me suis autorisé à prendre le gamin par la peau des fesses et à le mettre dehors en le secouant. Il n'a plus jamais bronché.»
Bref, une fois écartés la violence et les cris, il reste la punition ou la colle. Des moyens ancestraux utilisés pour signifier l'autorité scolaire souvent plus dissuasifs que véritablement pédagogiques. A moins d'apprendre des conjugaisons ou des tables de multiplications, les cent lignes «Je ne bavarderai plus en classe» ou les deux heures de colle du jeudi matin font dire, sur un ton ironique et définitif à Danielle, élève de 6e: «Ce prof est nul». Car, comme l'écrit Philippe Jubin dans «L'élève tête-à-claques» (1) Si la punition se pratique encore, elle n'est là que pour soulager l'enseignant.
Et par là, dans son dépouillement, elle retrouve peut-être un sens premier, caché sous un discours moral de correction et de redressement… La punition version «tête-à-claques» peut être une revanche de l'enseignant, une façon d'avoir le dernier mot, même s'il en admet l'inefficacité. Ce constat a aussi le mérite d'être un aveu clair de la désuétude de la punition et de l'impuissance éventuelle d'un enseignant. Si toute autorité confronte deux personnes, deux tempéraments, c'est toujours un adulte qui enseigne et un enfant qui reçoit. Or, ce dernier aussi est un être doué de sens critique à considérer comme un partenaire à part entière ne demandant qu'à apprendre la vie.

(1) L'élève tête-à-claques, Ph. Jubin. éd. E.S.F.









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