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Les « Entretiens sur l'éducation » est un mensuel publié sans interruption depuis plus de 100 ans.
Le site www.entretiens.ch vous offre la possibilité de consulter en ligne ces extraordinaires archives parcourant/ponctuant au jour le jour l'histoire de l'éducation familiale d'un bout à l'autre du XXème siècle.
La survie de la brochure mensuelle imprimée parallèlement à la distribution virtuelle à travers le site est le garant de la poursuite de cette aventure. La rédaction est assurée de façon bénévole par un groupe de parents passionnés par la réflexion et l'écriture autour du vécu familial. Les frais d'impression du journal et la gestion du site (100 000 pages demandées par mois??)....30.- par an (20€).
En dehors du grand intérêt pour vous de cette matière exceptionnelle, que vous soyez jeune parent, chercheur dans une université ou simplement intéressé par l'évolution des comportements humains, votre soutien par l'intermédiaire d'un abonnement nous est indispensable. Pour les pays lointains et si vous ne désirez pas profiter de la version papier, un abonnement sous forme de pdf est accessible au même prix annuel de CHF 30. Il vous donne un accès complet aux archives
RETOURLectures proposées par le comité de rédaction Paroles pour adolescents ou le complexe du homard, Françoise Dolto, Catherine Dolto-Tolitch, Colette Percheminier, éditions Hatier, 1989. Des adolescents, Françoise Dolto disait qu'ils sont comme un homard pendant la mue, sans carapace, confronté à tous les dangers et à la nécessité d'en trouver une autre. Pour les aider à accomplir cette métamorphose qui est comme une seconde naissance, F. Dolto, sa fille Catherine Dolto-Tolitch et C. Percheminier ont écrit ce livre. Il s'adresse d'abord aux adolescents. Mais il est à mettre entre toutes les mains, à laisser traîner dans la maison pour que les enfants, les parents, tous les jeunes et les adultes le lisent avec profit. Paroles pour adolescents donne des idées pour sortir des situations difficiles, parle des choses trop souvent tues ou mal abordées dans la vie de tous les jours: l'amitié, l'amour, la sexualité, la violence, la drogue, la honte, les parents et les adultes. Il signale les pièges et donne des forces pour faire des choix, pour prendre ces risques qui amènent à être responsables et autonomes. Il aide aussi les parents à se détacher de leurs enfants avec moins de souffrance et plus de respect. Ce livre veut fêter la force de vie des adolescents, leur capacité à inventer l'avenir car, disait Françoise Dolto, «la société changera sous la pression des jeunes». D.T. Pour vous donner envie de lire ce livre, nous avons choisi de vous en présenter quelques extraits: … Quand les enfants deviennent adolescents, être parent devient particulièrement difficile. Il faut accepter d'être déboulonné par ses propres enfants, de se résorber, presque de se «mettre en veilleuse» tout en restant en même temps complètement présent dès que les jeunes en ont besoin… … Si la vie quotidienne est souvent tendue à la maison, c'est que pour bien des parents, la maison est le lieu où ils affirment leur autorité quand la vie extérieure, dans le travail, est trop difficile… … Certains parents auraient besoin que leurs enfants restent petits, parce que ça leur donne un statut, celui de parents. L'idée de perdre ce statut, ou de se retrouver seuls les panique, alors ils se raccrochent à leur enfant. … ll y a autre chose que les drogues ont en commun. Qu'on les avale, qu'on se les injecte ou qu'on les fume, on cherche à combler un vide intérieur avec ces substances. Elles sont des objets qui essaient de remplacer des paroles, des échanges ou une créativité que l'on n'arrive pas à sortir de soi. On souffre d'isolement et la drogue vous piège en vous isolant encore plus. … Peut-être que certains se droguent parce que vers l'âge de sept ou huit ans, alors qu'ils auraient dû commencer à devenir autonomes par rapport à leurs parents, ils n'y ont pas réussi… … Quelquefois, c'est le manque d'intérêt pour ce que l'on fait qui pousse à se droguer. C'est toujours grave de s'ennuyer et il faut absolument oser en parler avec les adultes dont on dépend. … Oser, par exemple, remettre en cause une orientation que l'on ne sent pas bonne pour soi, avant qu'il ne soit trop tard, au lieu de se dire que ça s'arrangera, car c'est bien rare que cela s'arrange tout seul. Parfois c'est le manque d'amour qui pousse vers la drogue, l'impression que l'on n'est pas aimé et de n'aimer personne. Il ne faut jamais se décourager, car ce qui rend le plus heureux c'est d'aimer et non pas d'être aimé. Mais pour aimer, il faut commencer par s'ouvrir un peu aux autres. … C'est par le langage, la créativité sous toutes ses formes et la convivialité qu'on peut ventiler la violence et la souffrance. On l'exprime, on la joue, on la met en scène ou en musique au lieu de la subir. En partageant avec d'autres les sentiments que la violence nous fait éprouver, on l'exorcice… … Le piège, c'est que, de plus en plus, on a tendance à consommer la culture individuellement avec son walkman, sa télévision, sa bande dessinée. Ou alors quand on se regroupe, c'est pour consommer passivement. S'il n'y a pas de communication, de discussion à propos de ce que l'on a vu ou entendu, de création, ce n'est vraiment pas la peine de se regrouper… … C'est pour cela qu'il faut rechercher par tous les moyens à trouver des groupes où l'on puisse se retrouver ensemble pour échanger ses idées sans perdre son sens critique et créer quelque chose… … C'est compliqué l'autorité. Quand il y en a trop, ce n'est pas supportable. Quand il n'y en a pas assez, on se sent un peu abandonné, comme si on ne s'intéressait pas vraiment à nous… … Quand on est en conflit sur un point précis - sorties, travail, argent, vie familiale il faut en parler jusqu'à ce qu'on tombe d'accord sur un compromis. On peut ainsi passer avec les adultes des contrats d'honneur, pour un temps donné… … Quand c'est trop dur, prenez patience, cela ne durera pas toujours… … Quand vous avez, dans votre for intérieur, la conviction que ce que vous faites est bien, que si vous étiez parents, cela vous rendrait fier que votre enfant en fasse autant, continuez et patience, vos parents arriveront aussi à comprendre. … Osez! Mais n'oubliez pas le drame du homard. Il y a tout de même des dangers que vous ne voyez peut-être pas, mais que les parents connaissent. Ils n'ont pas systématiquement tort… Offshoots, Women Writing in Geneva, éditions Susan Tiberghien. Un ouvrage en anglais dans les Entretiens? Inconscience ou snobisme? Simplement, un petit signe fraternel au groupe de femmes étrangères vivant chez nous pour quelques années (et dont quelques unes connaissent notre publication). Recueil sans prétention d'une quinzaine de récits personnels témoignant d'une vie souvent mouvementée, assumée avec lucidité, sensibilité, humour. Ces femmes font l'effort d'apprendre notre langue et de s'intéresser à notre mentalité. Pourquoi ne leur rendrions-nous pas la pareille? Même si l'anglais n'est pas l'une de nos quatre langues nationales. Pas encore. Mais, qui sait? A la vitesse où le monde évolue… - M.L. Le regard de Vincent, Anne Philippe, éditions Gallimard. Ce roman décrit le regard tendre d'une femme veuve et sans enfant sur l'emménagement d'un couple heureux en face de chez elle. Au fil des semaines, une amitié complice s'établit entre la narratrice et ses nouveaux voisins, en particulier avec Vincent, leur fils. Ce récit très attachant est écrit dans une langue superbe et sensible. - M.E. Le trésor de Pierrefeu, Pernette Chaponnière, éditions A. la Baconnière. Si vous avez des enfants entre six et douze ans et si vous aimez leur lire à haute voix, n'hésitez pas à vous plonger dans ce merveilleux livre d'aventure où quatre enfants, Marc, Francette, Guillemette et Richard partent à la recherche d'un trésor pour sauver leur château des griffes de l'horrible Marquis de Bry et de son fils Gérard. Vous ne pourrez plus vous arrêter de lire et ce n'est que la dernière page tournée que vous pourrez enfin rattraper le retard pris dans toutes ces occupations qui envahissent la vie d'une mère de famille.- D.T |
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