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Les « Entretiens sur l'éducation » est un mensuel publié sans interruption depuis plus de 100 ans.
Le site www.entretiens.ch vous offre la possibilité de consulter en ligne ces extraordinaires archives parcourant/ponctuant au jour le jour l'histoire de l'éducation familiale d'un bout à l'autre du XXème siècle.
La survie de la brochure mensuelle imprimée parallèlement à la distribution virtuelle à travers le site est le garant de la poursuite de cette aventure. La rédaction est assurée de façon bénévole par un groupe de parents passionnés par la réflexion et l'écriture autour du vécu familial. Les frais d'impression du journal et la gestion du site (100 000 pages demandées par mois??)....30.- par an (20€).
En dehors du grand intérêt pour vous de cette matière exceptionnelle, que vous soyez jeune parent, chercheur dans une université ou simplement intéressé par l'évolution des comportements humains, votre soutien par l'intermédiaire d'un abonnement nous est indispensable. Pour les pays lointains et si vous ne désirez pas profiter de la version papier, un abonnement sous forme de pdf est accessible au même prix annuel de CHF 30. Il vous donne un accès complet aux archives
RETOURLes lecteurs ont la parole Le plaisir de lire les Entretiens sur l'éducation est une valeur sûre. On aimerait souvent dialoguer. A propos des questions posées dans le numéro d'avril (discipline à l'école, etc.) voici deux souvenirs (vieux de septante cinq ans!) A l'école enfantine de mon village d'enfance (Vandoeuvres), il y avait une délicieuse, très aimée… et aussi parfois chahutée un brin: Mademoiselle Fatton. Quand la classe commençait à bouillonner un peu, vers fin de la matinée, soudain, de sa voix légère et sans trace d'aucune irritation, elle disait: «Posez vos crayons (ou fermez vos livres), croisez les bras: leçon de silence.» Pendant un quart d'heure, on entendait voler les mouches, les bruits du village entraient, atténués, ou le chant des abeilles dans les tilleuls du préau. Mais quel silence! Nous avions bien vite appris que si elle était troublée, de manière insidieuse ou manifeste, la «leçon de silence» se prolongeait. Chaque jour, il y en avait une. Assez vite, nous avons pris cette «leçon de silence» comme une sorte de divertissement, et, à la fin, nous avons au moins quelques-uns d'entre nous - trouvé que ce silence parfait était un bienfait et qu'après lui, le travail était plus léger. Autre souvenir de ce temps-là, mais domestique: Quand la famille, ou quelques-uns de ses membres, devait partir en voyage - long ou court - et que chacun était prêt et le moment fixé tout proche, mon père disait: «Asseyons-nous!» Et chacun de s'asseoir, peut-être une minute. Et cela faisait aussi un court silence et calmait tout ce qu'un départ peut susciter de tension. Après quoi, mon père disait: «On y va!» Et nous partions. |
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