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A tous, joyeux Noël !
Il y a ceux plus nombreux chaque année, qui s'empressent de partir pour le Kenya, l'Inde ou les Maldives; mais, pour la plupart d'entre nous, Noël demeure l'occasion privilégiée des réunions familiales, rêves d'enfance retrouvés, d'une intimité chaude parfumée à l'écorce d'orange, à l'odeur délicieuse du sapin exaltée par la flamme des bougies.
Voilà pour la vignette, la vision idéale. La réalité, hélas, est souvent moins idyllique. Sondez un peu votre cÅ“ur, votre mémoire; êtes-vous certains d'aborder ces retrouvailles dans la sérénité et la joie ? Quoi qu'on en dise, tout concourt aujourd'hui à évacuer la dimension religieuse de l'événement: Noël, comme on le célèbre aujourd'hui, est donc d'abord une fête de famille où l'on échange des cadeaux.
La famille a changé
Liens avec un passé révolu, figures tutélaires et apaisantes, évocatrices d'un temps où les familles étaient moins dispersées, moins souvent brisées par le divorce, où elles se réunissaient bien plus fréquemment, nos grands-parents ont disparu. Et Noël devient l'occasion de mesurer, parfois dans l'appréhension, la culpabilité ou l'ennui, ce qu'il en est réellement de cette famille et des liens familiaux.
Le plaisir de se voir est au programme: on va rattraper le temps perdu, assurer de son affection ceux que, la vie étant ce qu'elle est, on néglige durant le reste de l'année, on va renouer le contact entre les générations, intégrer les nouveaux venus. Tant de bonne volonté ne suffit cependant pas toujours à désamorcer les émotions complexes, plus ou moins enfouies, que peuvent aviver ou réveiller de telles réunions. Et il suffit parfois d'un incident anodin pour que la joie attendue se mue en amertume sous l'effet de vieux conflits, de rancunes ou de rivalités que l'on avait cru oubliés.
La famille d'autrefois était un carcan, mais elle était aussi une structure stable, avec sa hiérarchie et ses règles. Il fallait les respecter ou s'exclure. Eclatée, démocratisée, désacralisée, la famille d'aujourd'hui ne se reconnaît plus d'autre loi que celle du sentiment. Travaillée par ce matériau hautement explosif, toute réunion familiale est ainsi susceptible de tourner au psychodrame.
Les psychothérapeutes américains qui, chaque année, ont à traiter les milliers de «victimes» de retrouvailles désastreuses, mettent en garde leurs compatriotes: si d'avance vous vous sentez malades d'angoisse, évitez ce genre d'épreuve. Sinon, prenez deux minutes pour réfléchir à vos motivations et à vos espoirs, n'abordez pas de sujets dangereux et, surtout, faites provision d'humour. A tous, réunis ou non en famille, joyeux Noël !
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