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Les « Entretiens sur l'éducation » est un mensuel publié sans interruption depuis plus de 100 ans.
Le site www.entretiens.ch vous offre la possibilité de consulter en ligne ces extraordinaires archives parcourant/ponctuant au jour le jour l'histoire de l'éducation familiale d'un bout à l'autre du XXème siècle.
La survie de la brochure mensuelle imprimée parallèlement à la distribution virtuelle à travers le site est le garant de la poursuite de cette aventure. La rédaction est assurée de façon bénévole par un groupe de parents passionnés par la réflexion et l'écriture autour du vécu familial. Les frais d'impression du journal et la gestion du site (100 000 pages demandées par mois??)....30.- par an (20€).
En dehors du grand intérêt pour vous de cette matière exceptionnelle, que vous soyez jeune parent, chercheur dans une université ou simplement intéressé par l'évolution des comportements humains, votre soutien par l'intermédiaire d'un abonnement nous est indispensable. Pour les pays lointains et si vous ne désirez pas profiter de la version papier, un abonnement sous forme de pdf est accessible au même prix annuel de CHF 30. Il vous donne un accès complet aux archives
RETOURNos enfants Les pages qui suivent ont été traduites de l'anglais et empruntées à un livre de Mme Booth-Clibborn, intitulé : "Our Children". - Editeur: James Clark and Co 13 et 14, Fleet Street, London E. C. 4. Les enfants! Qui peut estimer la valeur d'un enfant ? L'or, les richesses, les honneurs, l'art, la science, la gloire, tout cela peut être mesuré, mais un enfant? Une créature vivante qui respire, qui palpite ; un cerveau qui pense, un cÅ“ur qui aime ; un être doué de capacités merveilleuses, de facultés et de possibilités qui, en se développant, pourront un jour influencer les multitudes. Un enfant qui pourra devenir une Voix annonçant la justice, la pureté, et qui, si le souffle d'en haut l'inspire, pourra émouvoir les coeurs froids et égoïstes d'un grand nombre d'hommes et de femmes, et les amener à suivre le Christ aussi sûrement que les fleuves vont à la mer. Quel capital que celui-là! Combien y en a-t-il qui donneraient tout ce qu'ils possèdent pour avoir un enfant ! Chez les Hébreux, la privation d'enfant était un déshonneur, une douleur inexprimable pour eux, du moins, les enfants étaient considérés comme «un héritage du Seigneur». Les poètes et les artistes de la Grèce nous ont laissé des exemples touchants de l'affection qui, chez eux, unissaient les parents aux enfants. « Aimez votre mère», disait Euripide, «car il n'y a pas d'amour plus doux que celui-là». Ce qui a fait la force de la République romaine, c'est le respect qu'elle professait pour les mères et les enfants. On dit que Caton, dans ses vieux jours, évitait de prononcer devant son fils une parole indécente, aussi soigneusement que s'il avait été en présence des Vestales. Dans les meilleures familles romaines, et cela de tout temps, les plus jeunes enfants étaient confiés aux soins de leur mère; l'éducation austère que recevaient garçons et filles est une des caractéristiques de la vraie famille romaine… Nous, modernes, nous avons perdu le sens de la valeur de l'enfant. Les mères se déchargent sur d'autres de leurs responsabilités, quand elles le peuvent : on considère l'enfant comme un objet encombrant dont on se débarrasse. La femme égoïste, assoiffée de plaisir, préoccupée surtout de s'amuser, cherche à éluder la maternité, - et elle y réussit. Au cours d'un de mes récents voyages, je regardais une petite fille qui, par ses grâces innocentes, excitait l'admiration de tous. Sa mère se tourna vers moi et me dit d'un air sombre: « Sans elle, je gagnerais 125 fr. par semaine ». Elle disait tout haut ce que beaucoup pensent tout bas. La dureté de cÅ“ur et incroyable incurie dont font preuve tant de parents en matière d'éducation viennent de ce qu'ils n'ont aucune idée de la valeur des enfants. Du moment qu'ils ne s'en rendent pas compte, ils n'ont pas le sentiment de leur responsabilité. Les tribunaux d'enfants, les pénitenciers, bien des Ecoles et des milliers de foyers sont là pour démontrer ce fait: les enfants vont à la dérive parce que la famille n'a pas fait son devoir vis-à-vis d'eux. Et pourtant, nul doute que la maternité ne soit la vocation primordiale de la femme. C'est là sa sphère, le monde qui lui appartient en propre, - à elle et à elle seule . Dieu l'a voulu ainsi, dès l'origine. Elle a des devoirs et des responsabilités ; son chemin est un chemin de souffrances, d'épreuves, parfois d'agonie ; mais aussi elle possède des droits, des privilèges, des joies et des consolations divines que l'on ne peut connaître ni soupçonner si on n'en a pas fait l'expérience. Quelqu'un a dit que la femme, lorsqu'elle devient mère, est la collaboratrice de Dieu ; et cela est vrai. Si les animaux, les plantes et les fleurs ont besoin de soins, combien plus les enfants ! Il sont des hommes et des femmes en puissance, de futurs citoyens, des pères et des mères des forces pour le bien ou pour le mal. Comment donc pourrait-on exagérer l'importance de la tâche qui consiste à diriger un enfant dans la bonne voie ? |
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