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Trop de sans-gêne
Le « sans-gêne » est à la mode; et c'est une mode plutôt « gênante »
N'est-il pas gênant, en effet, ce monsieur qui, pour voyager, s'installe dans le meilleur coin, encombre les filets, fume, crache et parle haut ?
Et ce jeune homme, en tramway, vissé sur sa banquette, laissant debout devant lui un vieillard ou une mère avec son bébé ?
Et la cliente exigeante qui fait valser les employés, veut qu'on démolisse tout pour elle, et s'en va sans rien acheter ?
Et celui qui vous aborde la cigarette aux lèvres ; et cet autre dont la tête ne se découvre jamais; et l'homme d'affaires qui manque le rendez-vous donné; et l'importun qui se trouve bien chez vous et dont vous ne pouvez vous défaire
On n'en finirait pas !
C'est cent fois le jour qu'on coudoie le « sans-gêne »
Car « le sans-gène » est à la mode
Le moins blâmable c'est encore le « malappris » qui ne fut jamais éduqué et qui ne connaît pas les lois de la civilité.
Sans frais, sans fatigue, sans peine, on pourrait cependant rendre maints services, faire plaisir, adoucir une épreuve et semer la joie
Mais on veut vivre « sans-gêne », c'est-à-dire en égoïste.
L'art de se gêner ne figure pas dans les Beaux Arts, comme la musique et la peinture: plus qu'eux, pourtant, il embellit la vie!
En le pratiquant, nous aurons moins à nous plaindre des autres et nous les rendrons plus heureux.
Se dévouer sans en faire parade ;
Laisser à d'autres l'objet désiré :
Offrir ou partager un siège;
Louer ou excuser au lieu de blâmer;
Supporter en silence une contrariété;
Aider à porter une charge;
Pleurer avec ceux qui pleurent;
Faire plaisir en toute occasion
C'est cela « se gêner »
Et c'est si facile !…
Il suffit de penser à soi un peu moins qu'on ne pense aux autres
En un mot: d'« aimer son prochain »
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