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Les « Entretiens sur l'éducation » est un mensuel publié sans interruption depuis plus de 100 ans.
Le site www.entretiens.ch vous offre la possibilité de consulter en ligne ces extraordinaires archives parcourant/ponctuant au jour le jour l'histoire de l'éducation familiale d'un bout à l'autre du XXème siècle.
La survie de la brochure mensuelle imprimée parallèlement à la distribution virtuelle à travers le site est le garant de la poursuite de cette aventure. La rédaction est assurée de façon bénévole par un groupe de parents passionnés par la réflexion et l'écriture autour du vécu familial. Les frais d'impression du journal et la gestion du site (100 000 pages demandées par mois??)....30.- par an (20€).
En dehors du grand intérêt pour vous de cette matière exceptionnelle, que vous soyez jeune parent, chercheur dans une université ou simplement intéressé par l'évolution des comportements humains, votre soutien par l'intermédiaire d'un abonnement nous est indispensable.
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Service social

Nous pensons intéresser nos lecteurs en leur donnant quelques détails sur cette institution qui existe dans nos principales villes suisses et qui fait beaucoup de bien et peu de bruit. Ayant eu le privilège d'entrer rapports avec la directrice d'un de ces « services », nous avons été frappés par le rayonnement qui émane d'elle, par l'amour et par la joie qui inspirent son travail et qui se communiquent à ses collaboratrices. Celles-ci se recrutent dans tous les milieux. L'occasion qui est donnée ainsi à des personnes de conditions très différentes de se rencontrer sur le terrain du travail commun et désintéressé ne nous paraît pas être l'un des moindres bienfaits de cette oeuvre. Telle jeune fille, atteinte par le chômage, eut l'idée d'utiliser ses loisirs forcés en allant faire le ménage d'une mère de famille malade. Une autre, qui travaille dans un bureau du matin au soir, trouve moyen de consacrer deux soirées par semaine à tenir compagnie à une vieille femme, qui ne peut plus quitter son lit, et dont la fille est obligée par son gagne-pain d'être absente tous les soirs. Ailleurs, c'est une vieille dame russe, ruinée par la révolution et de plus atteinte de cécité. Les journées lui semblent bien longues pendant que sa fille donne des leçons au dehors. Alors un «volontaire», ancien professeur au Conservatoire, presque aveugle lui-même, s'est offert a aller faire de la musique à la pauvre isolée. De charmantes relations d'amitié se sont nouées ainsi; on ne sait qui en bénéficie le plus du bienfaiteur ou de l'obligé. On pourrait multiplier les exemples. Mme N., qui a séjourné à l'hôpital pour une sciatique, en est sortie encore incomplètement guérie et a dû réintégrer son appartement sans soleil. N'osant plus s'aventurer seule dans la rue, elle a peu à peu perdu l'habitude de sortir. Naturellement, ses jambes s'ankylosent de plus en plus et elle risque de ne plus pouvoir s'en servir. Par bonheur le Service social est là : une de ses volontaires ira deux ou trois fois par semaine chercher la semi-invalide, elle lui offrira son bras pour la promenade, elle lui fera prendre le soleil dans un jardin public. Maintenant on n'a plus besoin d'elle. « J'ai retrouvé mes jambes », a déclaré Mme N. quand on est venu s'informer de sa santé. C'est bien simple, n'est-ce pas? encore fallait-il y penser.

Tous les cas sont bien loin de comporter une solution aussi facile, nos lecteurs s'en doutent. Bien souvent le Service social doit s'occuper d'épaves de la société, de ces pauvres êtres dont la bienfaisance officielle désespère et que, seuls, des miracles de patience, d'ingéniosité et d'amour peuvent sauver. Ici aussi nous pourrions citer des cas frappants. Mais la place nous manque…

Le formulaire que nous reproduisons ci-dessous permettra à nos lecteurs d’apprécier la grande variété des services rendus, et le sérieux de l’engagement qui est demandé à chaque « volontaire ».

Le service social a pour but de se servir des bonnes volontés pour aider ceux qui ne peuvent pas se procurer une aide nécessaire. Les volontaires qui désirent s’inscrire répondent aux questions suivantes :

Nom et prénom :………………………………………………………..
Adresse exacte :………………………………………………………….
Téléphone n° :…………………………………………….
Profession :…………………………………………………..
Age : ………
A quelles heures et quels jours pouvez-vous vous mettre à disposition du Service Social ?………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………….
Jusqu’à quelle date pouvez-vous vous engager ?………………………………………………………….
A quelle heure peut-on vous atteindre chez vous ?…………………………………
Allez-vous à bicyclette ?…………………en automobile ?……………………….
Savez-vous faire la cuisine ?………………
Avez-vous l’habitude du ménage ?…………..
Acceptez-vous des services chez les tuberculeux ?……………

Soulignez deux fois dans la liste suivante les occupations que vous préférez et une fois celles que vous accepteriez de faire au besoin ou indiquez un autre travail dont vous vous occupez.

Aide à des mères surchargées ou malades, ménage, cuisine, promenade avec des enfants, raccommodage (chez soi), démarches, enquêtes, travaux de bureau, secrétariat, adresses, dactylographie (chez soi), écriture Braille, distributions de lettres, commissions, collectes, recherches d’appartement, déménagements, toilette et chambre de malades.
Visites aux malades, isolés, aveugles, lectures à haute voix, musique.
Leçons de piano, solfège, violon, chant, dessin, français, anglais, allemand, italien. Leçons à des enfants retardés.

Je prends le sérieux engagement d’exécuter scrupuleusement, régulièrement, ponctuellement, la tâche qui me sera confiée et que j’aurai acceptée. En cas d’impossibilité, je m’engage à en aviser à temps la présidente du groupe(1).


Le service social pourrait être un stimulant précieux pour les éducateurs. De jeunes enfants peuvent y être associés. Ils apprendront ainsi que répendre la joie autour de soi, c’est le meilleur moyen de s’en procurer à soi-même.

(1) Au personnes qui le désirent nous donnerons les renseignements précis qui leur seraient utiles. Réd.

Prenez note de notre nouvelle adresse : Rue Töpffer, 19. Rédaction et administration.









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