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Créer la bonne foi à force de confiance

Pour empêcher de copier en classe, que faire?

Côtes-du-Nord, dans les Cahiers pédagogiques des Côtes-du-Nord , M. H. préconise la méthode qu' il a lui-même appliquée à l'Ecole Normale qu'il dirige. Il n'a aucune confiance dans un excès de surveillance ; dans une police blessante on avilit le sens moral :
J'ai, pour ma part, résolu d'agir autrement, de créer la bonne foi à force de confiance, en faisant appel à ce puissant levier des jeunes âmes: l'honneur. Et voici comment je procède, systématiquement, depuis octobre, après un premier essai, l'an dernier.
Avant de prendre le sujet de la composition, les élèves, sous ma dictée, écrivent en tête de leur feuille les lignes suivantes : « Cette composition, faite sans surveillance, engage ainsi directement ma responsabilité. Je veux m'attacher à mériter, de mon côté, la confiance qui m'est faite».
Les élèves, demeurés seuls, traitent ensuite le sujet. A l'heure fixée, et en me remettant les devoirs, les élèves y joignent un petit billet, plié en quatre. Le dit billet est vierge si l'élève n'a rien eu à se reprocher. Dans le cas contraire, le billet porte le signe, sans autre indication. Ainsi, tous les billets sont anonymes.
J'entends l'objection : mais alors, c'est l'impunité assurée, et l'injustice en résultant !
Je réponds : C'est précisément parce qu'il y a anonymat, et donc impunité, que j'ai le maximum de chances d'obtenir un aveu, et que je favorise ainsi un état d'âme propice à l'amendement moral. Car il arrive nécessairement un moment où copier, dans ces conditions, devient moralement impossible.
Vous me direz encore qu'il est des cas "incurables". En êtes -vous sûr? Et n'avez-vous jamais songé à tout ce qu'il y a d'humiliant, de pénible pour le moins, et pour une âme profondément honnête, à se sentir surveillé avec défiance ? Pourquoi ce traitement de rigueur? Est-il juste d'étendre à toute une classe la suspicion que, tout au plus, méritent quelques élèves encore non éduqués et peut-être plus légers que corrompus.

Dans le regard de mes élèves, le moment de surprise passé, je lis la fierté d'être traités en hommes. Quand tous les bulletins sont vierges, je suis fiel, à mon tour car je crois à la fierté de ces jeunes gens. Et si 7 billets portent le signe accusateur (7 sur 36, un certain jour), je garde confiance, d'abord parce que, par tout autre moyen, je n'aurais vraisemblablement pas « pincé » ces 7 coupables et parce que, surtout il ne me paraît pas possible qu'ils persévèrent longtemps.









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