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Bougillons

Bonté divine ! cet enfant me rendra fou, à force de se tortiller. Voyez un peu ! Il commence par se gratter l'oreille. Ensuite, il se frotte le nez. Après, quoi, il se met à se tirer les cils. Bientôt, il fera l'arbre droit. Il fera n'importe quoi plutôt que de se mettre à son problème.
Voilà quarante minutes qu'ils ont commencé, mais ils n'ont pas travaillé sérieusement pendant plus de dix minutes. Il faut que je les éperonne tout le temps pour obtenir d'eux quoi que ce soit. Je n'ai jamais vu pareils bougillons.
- Y a-t-il longtemps que vous avez affaire à des élèves de seconde primaire ?
- Oh! non. je suis maître d'école secondaire, mais, comme je prépare un examen d'université, j'ai pris cette classe pour quelque temps. Je serai content de reprendre mon enseignement à l'école secondaire. Là, du moins, les élèves font quelque attention à leur travail.
Espérons qu'ils s'accommoderont mieux de leur instituteur que ne font ceux de seconde primaire. Ce serait dans l'ordre, car à leur âge, ils doivent avoir plus de contrôle sur leur être physique. Mais même des élèves d'école secondaire ne peuvent fixer longtemps leur attention sur un sujet ardu. Il leur faut un peu de répit. Ils trouveront un autre dérivatif que leurs camarades d'école primaire, mais ils en trouveront un.
Tant que ses muscles en croissance ne se seront pas adaptés et n'auront pas appris à se mouvoir d'une façon coordonnée, il est inutile de demander à un enfant de rester tranquille et de fixer son attention sur un sujet pendant plus de vingt minutes. Encore faut-il, même dans ce court espace de temps, lui donner l'occasion de se mouvoir d'une façon ou d'une autre.
Dès qu'un petit élève commence à se tripoter la figure, changez ses occupations. Ces gestes incoordonnés, ce manque d'attention, tous les prétextes auxquels il recourt pour changer de place : demander à boire, réclamer un autre crayon, prier qu'on ouvre la fenêtre, se plaindre d'un camarade, prétendre qu'on ne voit pas le tableau de sa place, ou qu'il se sent mal, tout cela indique de la fatigue et le besoin d'un changement d'activité.
Si on oblige les enfants à travailler trop longtemps, il faut qu'ils bougent d'une façon ou de l'autre pour se détendre. Quant vous aurez devant vous une classe d'enfants bougillons, ne les grondez pas. Ouvrez les fenêtres pour que l'air pénètre largement dans la salle. Organisez une marche rythmée ou un jeu qui donnera aux enfants l'occasion de mettre en action les muscles principaux. Une classe inattentive est le plus souvent une classe fatiguée. Reposez-la par le mouvement et elle se remettra gaîment au travail un peu plus tard.
La musique procure un délassement bienfaisant. Chantez-leur, si vous le pouvez, ou jouez-leur un de leurs morceaux favoris. N'en jouez pas plus d'un, deux, tout au plus ; écouter est une des activités qui fatiguent le plus l'enfant.
- Fatigués? Comment? Depuis une heure et quart ils n'ont rien fait d'autre que de m'écouter. C'est moi qui aurais le droit d'être fatigué, et non pas eux !
En réalité, il y aurait là de quoi fatiguer un enfant pendant une semaine. Ecouter, rester trop longtemps attaché à un travail qui réclame une adaption musculaire difficile, apporter une attention soutenue pendant un temps prolongé, rester longtemps assis à la même place, travailler dans une salle de classe, lire des caractères trop fins, déchiffrer ce qui est écrit au tableau, tout cela est fatigant. Si l'on prolonge trop le temps consacré à ces différentes activités, si l'on n'a pas soin d'introduire de la variété dans le travail scolaire, tous les élèves deviendront bougillons. Cela s'applique non seulement aux petits de l'école primaire, mais à leurs aînés des classes secondaires. Quand sévit la manie de bouger, changez le programme.









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