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Les « Entretiens sur l'éducation » est un mensuel publié sans interruption depuis plus de 100 ans.
Le site www.entretiens.ch vous offre la possibilité de consulter en ligne ces extraordinaires archives parcourant/ponctuant au jour le jour l'histoire de l'éducation familiale d'un bout à l'autre du XXème siècle.
La survie de la brochure mensuelle imprimée parallèlement à la distribution virtuelle à travers le site est le garant de la poursuite de cette aventure. La rédaction est assurée de façon bénévole par un groupe de parents passionnés par la réflexion et l'écriture autour du vécu familial. Les frais d'impression du journal et la gestion du site (100 000 pages demandées par mois??)....30.- par an (20€).
En dehors du grand intérêt pour vous de cette matière exceptionnelle, que vous soyez jeune parent, chercheur dans une université ou simplement intéressé par l'évolution des comportements humains, votre soutien par l'intermédiaire d'un abonnement nous est indispensable. Pour les pays lointains et si vous ne désirez pas profiter de la version papier, un abonnement sous forme de pdf est accessible au même prix annuel de CHF 30. Il vous donne un accès complet aux archives
RETOURDu bonheur et de ce qui y fait obstacle La bonne humeur est contagieuse. Autant une seule personne de mauvaise humeur rend tout son entourage malheureux, autant le sourire, les attentions, les paroles aimables provoquent le sourire et les amabilités d'autrui. Notre bonne humeur rend meilleurs ceux qui nous approchent. Ce qui rend la bonne humeur difficile La multiplicité des préoccupations, les interruptions répétées qui brisent l'élan, la difficulté de se procurer des moments de détente. Le manque de confiance, les soucis pour l'avenir, l'oubli des bénédictions dont on est l'objet. L'habitude de se croire plus malheureux que les autres, de parler de ses propres difficultés et de « la chance » du voisin. L'obligation où nous sommes de faire des observations, des reproches, de gronder ! Nos hésitations en face d'un devoir pénible. Les soupçons, la méfiance, l'égoïsme, la susceptibilité. Pourquoi le commerce avec nos semblables nous procure-t-il si peu de joie ? Parce que nous nous achoppons à ce qui, chez eux, est laid et déplaisant, au lieu de pénétrer sous les apparences, bien résolus à découvrir la beauté, la vérité, la bonté qui s'y cachent… Quand nous enlevons les lunettes de nos préventions, notre vue s'aiguise et nous apprenons à discerner dans les hommes ce qui peut réjouir nos regards. Johannes MULLER. Comment prévenir la mauvaise humeur : Faire provision de calme intérieur en vue des moments difficiles de la journée. Ceux qui précèdent les repas où les enfants et nous-mêmes avons faim. Ceux du soir où la fatigue se fait sentir pour tout le monde, etc. Mme X. s'étant rendue compte que pour elle les dimanches sont jours de fatigue et non de repos et qu'elle commençait la semaine dans de mauvaises conditions d'agitation et d'irritabilité, avait résolu de lutter et de réagir et décidé de consacrer les lundis après-midi à la réflexion et au repos. Les enfants partis pour l'école, elle prend sa corbeille de racommodages et s'installe confortablement. Alors elle « repasse dans son coeur » ce qui est pour elle cause de trouble, place devant Dieu ses sujets de préoccupations. Peu à peu ses nerfs se détendent, la paix et le calme renaissent et c'est avec la joie retrouvée qu'elle accueille les écoliers qui réclament leur goûter. Cette méthode s'est montrée si efficace qu'une amie de sa fille disait - «J'aime aller chez Mme X. parce qu'on y respire la sérénité. » Au soir d'une journée, le sentiment d'avoir accompli de bonne besogne, nous remplit d'une joie qui vibrait en nous, d'ailleurs, tout le long du jour sans que nous en eussions conscience, absorbés que nous étions par notre travail… La joie exerce sur nous une action libératrice. Elle fait tomber les entraves et renverse les obstacles. Elle nous préserve du souffle froid des déceptions. Elle nous inspire la patience et la confiance. En éveillant en nous l'intuition de ce qu'il y a de bon et de beau chez nos semblables, elle nous ouvre leur cÅ“ur et les pénètre d'un sentiment de bien-être. La joie élève l'homme au-dessus des tracas et des déboires, et le met en état d'accomplir des devoirs qui paraissaient impraticables… Celui qui vit sans joie prend tout au tragique; il se fatigue, s'irrite et se traîne péniblement au long des jours. Johannes MULLER. (Vivre.) |
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