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Les « Entretiens sur l'éducation » est un mensuel publié sans interruption depuis plus de 100 ans.
Le site www.entretiens.ch vous offre la possibilité de consulter en ligne ces extraordinaires archives parcourant/ponctuant au jour le jour l'histoire de l'éducation familiale d'un bout à l'autre du XXème siècle.
La survie de la brochure mensuelle imprimée parallèlement à la distribution virtuelle à travers le site est le garant de la poursuite de cette aventure. La rédaction est assurée de façon bénévole par un groupe de parents passionnés par la réflexion et l'écriture autour du vécu familial. Les frais d'impression du journal et la gestion du site (100 000 pages demandées par mois??)....30.- par an (20€).
En dehors du grand intérêt pour vous de cette matière exceptionnelle, que vous soyez jeune parent, chercheur dans une université ou simplement intéressé par l'évolution des comportements humains, votre soutien par l'intermédiaire d'un abonnement nous est indispensable.
Pour les pays lointains et si vous ne désirez pas profiter de la version papier, un abonnement sous forme de pdf est accessible au même prix annuel de CHF 30. Il vous donne un accès complet aux archives
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Correspondance.

Une de nos abonnées, qui a passé récemment par un grand deuil, nous écrit :

«La mort d'un enfant ! Il y en a tant qui meurent tout autour de nous… Si une fois un de vos numéros pouvait aborder ce sujet angoissant, il ferait du bien à plusieurs, j'en suis sûre.»

Pour répondre à ces lignes, une mère qui a passé par là, a rouvert le cahier dans lequel elle avait, toute jeune, écrit presque jour après jour ses expériences de détresse infinie, mais aussi les révélations inoubliables de l'amour de Dieu et de la réalité du monde invisible qui l'avaient enrichie à jamais à travers son épreuve.
Voici quelques fragments de ce journal:

11 août. - Pendant les premiers jours de la maladie de mon bébé bien-aimé, je fus très accablée… Je sentais Dieu si loin, si impassible, car j'avais perdu l'habitude d'une communion vraiment personnelle et vécue avec lui… Or, un jour, tandis que j'étais dans l'angoisse près du lit de mon petit, je compris soudain que «Dieu était amour», car Il nous avait prouvé cet immense amour par le don de son Fils ; dès lors je fus moins désespérée, moins seule dans ma douleur.
Puis, quand la fin approcha, Dieu nous donna une paix, une sérénité surnaturelles, nous vivions comme au-dessus de la terre, et nos âmes montaient dans la lumière avec celle de notre enfant…

17 août. - Souvent je me laisse entraîner à remuer les douloureux souvenirs de sa maladie ; j’en évoque tous les détails et cela me déchire le cÅ“ur. Hier cette pensée m'est venue soudainement: «Pourquoi cherchez-vous parmi les morts celui qui est vivant?» Cela m'a fait grand bien en m'aidant à reporter plus haut, toujours plus haut mes regards.
Pour sécher mes larmes je me répète ce qu'A. me dit d'un ton si joyeusement convaincu et naturel : «Mais pense à la joie du petit ; je t'assure qu'il ne doit rien comprendre à tes larmes !» Cette parole est vraie : tu es heureux, plus qu'heureux, mon petit enfant, car tu es entre les mains du grand Educateur qui fera épanouir ta vie plus que nous n'aurions jamais su le faire ; donc séchons nos larmes et ayons la force et l'amour d'être joyeux de ta joie et paisible de ta paix…
Hier soir j'ai passé par un cruel moment. Je m'accrochais désespérément au souvenir de ses beaux yeux bleus si lumineux, surtout quand ils regardaient sa «maman». A. m'a dit: «Ses yeux n'étaient que la manifestation de son âme, et cette âme existe encore et toujours, encore embellie, encore plus radieuse de tendresse et de pureté.» Ce n'est donc pas du passé à tout jamais fini, car ce qui faisait le prix et le charme de ses yeux, fenêtres de l'âme, vit éternellement et nous le retrouverons un jour.

31 août. - Il nous faut commencer chaque journée par un acte de foi. S'abandonner à Dieu, renouveler cet abandon à chaque réveil, sans voir, sans sentir, mais croire que tout est bien, que tout va bien. Voilà ce qu'il faut faire, même si les ténèbres présentes sont épaisses… et la paix renaîtra dans mon coeur.

3 septembre. - T. Fallot dit dans une étude à propos de Job : «Le croyant qui souffre ne doit pas se dire: qu'ai-je fait ? mais il faut qu'il se demande que puis-je faire ?». Pensées secourables quand je suis tentée de revenir en arrière et de me perdre dans des regrets stériles sur ce que j'aurais dû ou pu faire pour éviter la maladie d'Edmond.

4 décembre. - Mon petit enfant aurait deux ans aujourd'hui. Combien je suis reconnaissante que Dieu nous ait accordé cet enfant il y a deux ans ! Que de joie il nous a donnée, combien nous avons avancé grâce à lui dans le chemin des expériences et des enrichissements… Il nous guide vers l'éternité. Maintenant il n'a plus d'âge, il est et sera toujours avec Dieu, en Dieu. Nous, nous gravissons encore lentement les années, lui, il a achevé les siennes en s'élevant d'un coup d'aile par-dessus le Temps jusque dans l'Eternité.

La même mère écrivait bien des années après :
«Le croyant n'est pas un homme à qui les difficultés et les épreuves sont épargnées (au contraire peut-être) mais c'est un homme qui n'est plus seul pour les affronter. Et cela exprime toute la sécurité, toute la sérénité et toutes les consolations du chrétien. En pensant à la maladie, aux deuils, je me dis toujours : «C'est un ennemi qui a fait cela !» Mais Dieu est Celui qui peut nous aider à tirer parti de toutes choses, même de la souffrance et de la mort, comme Lui-même, si j'ose dire, a tiré parti de la suprême méchanceté humaine (la croix) pour en faire le salut du monde.»









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