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Les « Entretiens sur l'éducation » est un mensuel publié sans interruption depuis plus de 100 ans.
Le site www.entretiens.ch vous offre la possibilité de consulter en ligne ces extraordinaires archives parcourant/ponctuant au jour le jour l'histoire de l'éducation familiale d'un bout à l'autre du XXème siècle.
La survie de la brochure mensuelle imprimée parallèlement à la distribution virtuelle à travers le site est le garant de la poursuite de cette aventure. La rédaction est assurée de façon bénévole par un groupe de parents passionnés par la réflexion et l'écriture autour du vécu familial. Les frais d'impression du journal et la gestion du site (100 000 pages demandées par mois??)....30.- par an (20€).
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Le Saint-Esprit dans la famille

Le jour de Pentecôte, à l'heure où l'Eglise du Christ nouvellement née reçoit le baptême du Saint-Esprit, elle entend cette parole de la bouche de l'apôtre Pierre: «La promesse est pour vous et pour vos enfants.» Quelle promesse ? Celle du Saint-Esprit envoyé par Jésus glorifié, un baptême de feu et de puissance .

Toutes les promesses de Dieu dans l'ancienne alliance, tout le salut apporté par Jésus-Christ dans la nouvelle deviennent, grâce au Saint-Esprit, notre possession et notre expérience personnelles.

Nos enfants sont les héritiers de cette promesse spéciale du Saint-Esprit que nous avons nous-mêmes reçue. Mais il dépend en grande mesure de nous de les faire entrer en possession de cet héritage. Nous devons chercher comme indispensable le secours de cet Esprit dans notre travail d'éducation de chaque jour. Dans nos prières avec nos enfants, dans notre religion de famille, nous devons l'attendre et compter sur lui, avoir pour but l'accomplissement de la promesse afin que leur jeunesse soit pure et consacrée à l'Eternel.


La promesse est pour vous, dit la Parole de Dieu. Oui, car c'est nous, parents, tout d'abord qui devons être placés sous l'influence du Saint-Esprit. Bien des parents ne doutent de son action sur leurs enfants que parce qu'eux mêmes ne le possèdent pas. Ah ! si l'Eglise chrétienne comprenait mieux son privilège à cet égard ! Aucun de ses membres ne se plaindrait plus des difficultés présentées par l'éducation religieuse de la jeunesse et l'on n'entendrait plus cette parole si profondément triste: «Les enfants des chrétiens sont souvent pires que les autres.»

Si nous avons vraiment reçu le Saint-Esprit, s'il est devenu en nous une force capable de surmonter tous les obstacles, une sagesse suffisante pour nous conduire en toute circonstance, rappelons-nous que cette promesse accomplie en nous est aussi pour nos enfants.

Physiquement, intellectuellement, moralement ils sont, pour le bien et le mal, participants de notre vie; spirituellement cette solidarité peut et doit exister en vertu de la promesse. Nous devons être pour eux, par notre vie, par notre influence journalière, le canal par lequel ils recevront cette grâce vivifiante et sanctifiante du Saint-Esprit.

S'il n'en est pas ainsi, ne nous étonnons pas de voir nos enfants grandir inconvertis; rien n'est plus naturel. Nous soufflons en eux l'esprit du monde et inconsciemment peut-être nous les élevons dans une religion toute humaine, au lieu de la religion divine proposée comme but à nos efforts.

Il est vrai que la foi des autres peut les atteindre; mais nous n'avons aucun droit de l'espérer, si nous renonçons à nos privilèges.

Si donc aucune autre considération ne peut émouvoir les parents chrétiens et les pousser à chercher pour eux-mêmes la puissance du Saint-Esprit, que la nécessité du salut de leurs enfants les excite à demander pour leurs bien-aimés la réalisation de cette promesse qui est pour nous et pour nos enfants.


Mais que signifie ce mot de promesse ? Il signifie que Dieu s'est engagé à faire ce qu'il a dit et qu'il le fera certainement si notre foi réclame et saisit cette promesse.

Et dans le cas qui nous occupe, la promesse est celle du Saint-Esprit qui purifie, sanctifie, réjouit le coeur et la vie de famille tout entière.

Notre vie domestique nous semble-t-elle trop au-dessous de cet idéal ? Nos circonstances particulières et nos difficultés paraissent-elles former un obstacle insurmontable à des bénédictions semblables ? Réclamons-les néanmoins dans un esprit de prière et de foi et la promesse s'accomplira certainement.

Avec cette glorieuse espérance dans nos coeurs, nous comprendrons que bien élever notre fils ou notre fille signifie l'élever pour être le temple du Saint-Esprit.

Nous humiliant à la pensée de cette éducation demi-mondaine que nous lui avons donnée jusqu'à présent, nous chercherons pour nous-mêmes un accroissement de vie spirituelle, nous nous placerons plus directement sous l'influence du Saint-Esprit pour l'accomplissement de nos devoirs journaliers et par une prière incessante et une attente confiante nous rendrons notre demeure terrestre toujours plus conforme à la demeure céleste où nous sommes appelés, nous et nos chers enfants, à vivre ensemble tous l'éternité.









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