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Les « Entretiens sur l'éducation » est un mensuel publié sans interruption depuis plus de 100 ans.
Le site www.entretiens.ch vous offre la possibilité de consulter en ligne ces extraordinaires archives parcourant/ponctuant au jour le jour l'histoire de l'éducation familiale d'un bout à l'autre du XXème siècle.
La survie de la brochure mensuelle imprimée parallèlement à la distribution virtuelle à travers le site est le garant de la poursuite de cette aventure. La rédaction est assurée de façon bénévole par un groupe de parents passionnés par la réflexion et l'écriture autour du vécu familial. Les frais d'impression du journal et la gestion du site (100 000 pages demandées par mois??)....30.- par an (20€).
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Soyons vrais

L'enfant dont les parents sont dans la gêne ou dans une position pécuniaire modeste, ne devrait pas être laissé complètement dans l'ignorance des difficultés de sa famille. Je dis complètement par-ce qu'il y a certainement des choses qu'on ne peut lui expliquer.

Quelques mères, sous prétexte de ne pas assombrir la joyeuse insouciance de leur enfant, s'efforcent de cacher leurs soucis journaliers. Qu'arrive-t-il alors? L'enfant, qui a peut-être des instincts de gourmandise ou de vanité, n'hésite pas à les satisfaire si, par faiblesse, sa mère y consent. S'y oppose-t-elle, il est irrité de devoir supporter des privations dont il ne comprend pas la nécessité. Dans l'un et l'autre cas, il n'apprend pas à renoncer de bon coeur à lui-même pour le bien-être de sa famille; la joie du sacrifice volontaire lui reste inconnue.

Un petit garçon de six ans, témoin et parfois confident des difficultés de sa mère veuve, lui disait un jour très sérieusement : « Je crois que nous pourrions bien nous passer de viande. » Une petite fille de sept ans proposait de vendre ses joujoux, pour que « maman puisse acheter une robe neuve à la grande soeur. »

Oh ! les bons sentiments créés dans le coeur des enfants par la confiance tendre et prudente que leur témoigne leurs parents! Devenus grands, ces enfants n'oublieront jamais les notions d'ordre, d'économie, de modération dans les désirs, qu'ils auront acquises par de petites privations; notions si utiles dans toutes les positions de la vie. Mais ils se rappelleront surtout, les sacrifices de leur père, l'ingénieuse tendresse de leur mère et comprendront que c'est par une bonne conduite et par beaucoup d'amour qu'ils peuvent récompenser tant de dévouement.

Il y a, je le sais, une sorte d'affection mal comprise, qui pousse une mère à cacher à son enfant la véritable situation de sa famille et à lui accorder tous ses désirs, fut-ce au prix de renoncements personnels. Le coeur naturel de la mère éprouve même, dans ce cas, une grande jouissance à constater chez son enfant une certaine reconnaissance, qui se traduit par des caresses.

Mais quoi? n'est-ce pas payer trop cher cette satisfaction momentanée que de réserver ainsi à l'enfant de cruelles déceptions, pour le jour où, inévitablement, il aura connaissance des embarras pécuniaires de la famille? Comment acceptera-t-il alors la nécessité de mettre un frein à ses désirs devenus toujours plus impérieux, quand rien, ni personne, pas même sa mère en qui il avait pourtant confiance, ne l'y avait préparé? Ne se laissera-t-il pas envahir par des sentiments de révolte et d'ingratitude? O mères, quand même il vous faudrait provoquer, des larmes dans ces yeux que vous voudriez voir toujours riants, quand même il faudrait pleurer vous-mêmes, à la vue de désappointements enfantins, marchez en présence de vos enfants comme vous voulez le faire en présence, de Dieu dans la lumière et dans la vérité. Dites : « Je ne peux pas. » au lieu de dire: « Je ne veux pas» et, s'il le faut, donnez à votre cher enfant des explications à sa portée.

Je serais bien étonnée, je vous le dis par expérience, si à cette confiance que vous lui témoignez, votre enfant ne répondait pas par une affectueuse soumission qui simplifiera beaucoup votre tâche difficile.









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