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Un foyer chrétien

Le missionnaire Paton naquit dans une ferme des environs de Dumfries, dans le sud de l'Ecosse, le 24 mai 1824, nous dit son biographe (1). Le cottage qui abritait la famille était des plus modestes et des mieux tenus.

Entre la cuisine et l'atelier se trouvait une petite chambre; «c'était, dit Paton, le sanctuaire de la maison. Plusieurs fois par jour, généralement après chaque repas, mon père s'y rendait et fermait la porte. Nous comprenions alors, par une sorte d'instinct spirituel, que des prières montaient au ciel en notre faveur. Parfois nous entendions une voie émue, suppliant comme pour obtenir la vie, et nous passions sur la pointe des pieds pour ne pas troubler le saint colloque. Si les étrangers l'ignoraient, nous savions, nous, d'où venait ce doux sourire, cet éclat céleste qui illuminait constamment le visage de mon bienheureux père. C'était le reflet de la présence divine dans laquelle il vivait. Quand, par impossible, toute autre vérité religieuse disparaîtrait de ma mémoire, mon âme se reporterait vers ces premières années de mon enfance, vers ce sanctuaire dont elle entend encore les cris qui montaient à Dieu, et triomphant de tout obstacle, elle s'écrierait: «Il marcha avec Dieu, pourquoi ne pourrais-tu faire de même ?»

La mère de Paton était une femme au coeur chaud, pleine de courage et d'ardeur, patiente, laborieuse, vraiment héroique. Pendant quarante-trois ans, elle entoura ses onze enfants d'une atmosphère de piété si saine, si joyeuse et si profonde, qu'ils en concevaient pour elle une vénération, tout à fait extraordinaire. «Quand je repense à elle à la lumière de tout ce que j'ai vu chez d'autres plus favorisés des biens de ce monde, nous dit son fils, je suis contraint de bénir sa mémoire.»

A dix-sept ans, le père de Paton passa par une crise religieuse à dater de laquelle il se déclara hautement disciple de Jésus-Christ et suivit son Maître d'une manière décidée. Jusqu'alors ses parents n'avaient de culte de famille que le dimanche; dès ce moment, il leur persuada d'avoir ce culte chaque jour, matin et soir. Et jusqu'à l'âge de soixante-dix-sept ans le père de notre missionnaire continua dans sa propre maison ce culte de famille qui fut la joie de sa vie. «Ni le marché, ni les affaires, ni les visites, ni les joies, ni les chagrins, dit Paton, n'ont jamais pu nous empêcher de nous agenouiller tous ensemble autour de notre père qui, comme un sacrificateur de l'ancienne Alliance, offrait à Dieu la prière de tous... »

«Je ne pourrais dire à quel point les prières de mon père m'impressionnaient, dit encore Paton et ceux qui ne les ont pas entendues ne peuvent s'en faire une idée: Quand, au culte de famille, tous agenouillés autour de lui nous l'entendions répandre devant Dieu toute son âme avec larmes pour la conversion des païens et pour les besoins de chacun de ceux qui l'entouraient, nous nous sentions en la présence du Sauveur que nous apprenions à connaître et à aimer comme notre Ami divin. Quand nous nous relevions j'avais l'habitude de regarder à la lumière la figure de mon père; j'étais alors rempli du même esprit que lui et j'espérais qu'en réponse à ses prières, Dieu m' accorderait le privilège de porter l'Evangile, à quelque portion du monde paien.»

Le père de Paton avait eu un grand désir d'être ministre de l'Evangile mais quand il avait vu que Dieu lui réservait un autre lot, il avait fait ce voeu solennel: «Si Dieu me donne des fils, je les consacrerai sans réserve au service de Jésus-Christ pour le ministère, si Dieu veut bien leur en ouvrir le chemin.» Et il vécut assez pour voir trois de ses fils dans le ministère, comblés des plus grandes bénédictions.

Si quelque faute sérieuse exigeait la punition d'un des enfants, le père se retirait dans son cabinet. «Nous comprenions aussitôt, dit Paton, qu'il exposait à Dieu toute l'affaire. J'aurais pu braver tous les châtiments, mais cet entretien avec Dieu parlait à ma conscience; c'était pour moi la plus sévère des punitions, et la décision de mon père m'arrivait comme un message de Dieu. Quand nous voyions combien il en coûtait à notre père de nous punir, nous concevions pour lui le plus grand amour. Il n'eut, du reste, pas à punir beaucoup aucun de ses onze enfants: nous étions gouvernés par l'amour bien plus que par la crainte.»


(1) John G. Paton, le grand apôtre des cannibales, traduit et abrégé de son autobiographie par Ch. CHALLAND.









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