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Pour apprendre à mieux vivre
Conseils pratiques aux nerveux
C'est dans la famille que l'enfant devrait trouver le milieu favorable à la culture des bons sentiments, à la formation du caractère, à la discipline de sa vie intérieure. Pour cela il faut créer l'atmosphère, il faut que l'enfant soit comme baigné dans ce qui doit être les principes directeurs de sa vie, construire en lui-même l'ébauche de son vrai moi. L'influence de l'exemple est le plus puissant et le meilleur éducateur. Les enfants imitent la manière de parler, emploient les mêmes paroles que leur entourage sans se rendre compte de ce qu'ils disent. Une petite fille disait à une autre : « Va-t'en et fiche-moi la paix ! - C'est vilain de parler ainsi, lui dit quelqu'un, où as-tu appris cela ? - C'est mon papa qui l'a dit à maman. »
La condition première de toute éducation est de bien diriger l'évolution de l'enfant et de maintenir son système nerveux en équilibre. C'est dans les troubles de cette évolution qu'il faut chercher l'origine première de beaucoup de manifestations névropathiques que l'on constate chez l'adulte.
Il est beaucoup plus facile de traiter les troubles nerveux de l'enfants, troubles de caractère, mensonges, mauvaises habitudes, perversions, etc
que chez l'adulte. Une fois fixées, il est plus difficile de redresser les tendances vicieuses que de cultiver les bonnes. En agissant au moment de leur éclosion, à l'âge où le cerveau est très malléable, on peut obtenir des résultats inespérés.
Toute l'éducation se résume en quelques mots:
Aider l'enfant à s'adapter, le mieux possible, au milieu dans lequel il doit vivre, c'est-à-dire à tirer un élément de vie de ses difficultés comme de ses fautes.
L'enfant nerveux est essentiellement un inadapté, parce que son développement instinctif a été entravé, ou mal dirigé. Le remède ne consiste pas, le plus souvent, à supprimer les entraves au développement instinctif de l'enfant, mais de l'aider à les utiliser pour son développement intellectuel, moral, social et religieux.
Le développement de l'enfant se fait par périodes successives ; et à chacune de ces périodes correspondent des possibilités de développement et des risques particuliers.
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Il y a au fond de notre être, une retraite où se tient caché tout ce qui est indispensable à notre vie, à la paix de l'homme. Celui qui souffre d'un défaut d'harmonie entre lui et son entourage, parce qu'il n'est pas compris ou parce que ceux qui l'entourent sont en désaccord avec lui, peut malgré tout, ne pas se laisser désarçonner par leur manière d'être. Les influences dissolvantes venant du dehors exercent une puissance décourageante sur l'esprit de celui qui lutte. Celui qui croit à l'Esprit divin qui est en lui, qui est prêt à lui obéir, à se conformer à ses directions, peut arriver à triompher toujours plus de toutes les oppositions. Sinon, si le milieu dans lequel il vit est en contradiction avec lui, les frottements et les désagréments qui en résultent sont inévitables. Ils remplissent le cÅ“ur d'amertume et paralysent la vie.
Comme chacun ne peut pas choisir son entourage, comme on est souvent contraint de subir les contradictions de ceux avec lesquels on vit, il est indispensable de ne pas nous laisser déprimer par une influence défavorable. C'est en nous que nous devons chercher la puissance divine, en écoutant la voix intérieure, l'Esprit, qui peut seul nous permettre de transformer nos obstacles en moyens de perfectionnement.
Il va sans dire que lorsque les conflits de la vie ont fini par constituer la maladie nerveuse, il est nécessaire de sortir de son milieu pour se soumettre à un traitement psychothérapique
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Il est des cas, cependant, où il n'est pas possible d'arriver à modifier les difficultés provenant du caractère de ceux avec lesquels on vit. Même dans ces circonstances, il faut chercher à se maintenir dans la paix intérieure. Ce n'est possible qu'en restant en contact avec l'Esprit divin qui demeure en nous.
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Il nous arrive à tous d'avoir, dans notre vie journalière, des inadaptations provenant du fait que nous ne pouvons pas toujours établir un rapport juste avec notre environnement, nos circonstances, nos difficultés. Mouvements d'impatience, craintes, soucis, conflits avec ceux qui nous entourent, etc
Il faut « liquider » au plus tôt ces réactions, ces dissonances, en réaccordant notre âme, en reprenant le ton juste. Pour cela, nous devons écouter le « la » fondamental de la vie : l'amour. Apprendre à pardonner, à reprendre la bonne habitude, à ne pas laisser des racines d'amertume, de crainte, de jalousie, d'impatience, etc. se développer en nous. C'est en pratiquant la liquidation immédiate que notre vie pourra progresser.
Ce sont les petits ennuis, les petites contrariétés, les petits chagrins que nous devons utiliser, chaque jour, pour former notre caractère, développer notre vie spirituelle. Si nous n'y prenons pas garde, ces mêmes faits, au lieu de nous servir de matériel pour enrichir notre vraie personnalité, nous détériorent peu à peu pour former des automatismes dont nous souffrons et faisons souffrir notre entourage. C'est d'ailleurs dans les petites choses que nous devons être fidèles à appliquer la liquidation immédiate. Si nous ne profitons pas des petites épreuves pour acquérir de bonnes habitudes, que deviendrons-nous dans les jours difficiles ?
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