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Les « Entretiens sur l'éducation » est un mensuel publié sans interruption depuis plus de 100 ans.
Le site www.entretiens.ch vous offre la possibilité de consulter en ligne ces extraordinaires archives parcourant/ponctuant au jour le jour l'histoire de l'éducation familiale d'un bout à l'autre du XXème siècle.
La survie de la brochure mensuelle imprimée parallèlement à la distribution virtuelle à travers le site est le garant de la poursuite de cette aventure. La rédaction est assurée de façon bénévole par un groupe de parents passionnés par la réflexion et l'écriture autour du vécu familial. Les frais d'impression du journal et la gestion du site (100 000 pages demandées par mois??)....30.- par an (20€).
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Un beau livre qui nous parle de la nature comme d'une amie très chère, nous pénètre aussi d'une chaude lumière et transforme jusqu'à la grisaille des petits devoirs quotidiens.

Dans les lignes suivantes, tirées de "Campagne" de Raymonde Vincent, l'annonce frémissante du printemps aidera peut-être quelques-uns à vivre les derniers longs jours d'hiver.

« Comme il fait doux, ce soir! Ça va bientôt être encore une fois le printemps », pense la jeune femme, en humant l'air léger. Aussitôt elle oublia sa fatigue ,et retrouva par le souvenir tous les parfums du mois de mai : celui de miel par les jours de grand beau temps et toutes les odeurs indéfinissables qui montent de la terre après la pluie. Aujourd'hui, pour la première fois de l'année, les choses avaient l'éloquence qu'elles retrouvent toujours quand renaît l'émouvant pressentiment du renouveau. Rien ne bouge encore, mais pourtant l'hiver se meurt, et à mesure qu'il faiblit, tout ce qui attend sous la terre triomphe secrètement. A travers la dentelle raide de la forêt nue, à l'instant où le jour tombe, le ciel se couvre de rose, des nuages violets traînent en lambeaux, très bas vers le couchant. Ainsi la belle saison, encore lointaine, s'annonce par ce crépuscule aigre, ingrat qu'elle gonfle de promesses : il y flotte quelque chose de tendre, d'indéfinissablement beau. On voit, devant soi, l'avenir grandir immensément et l'on dirait qu'en cet instant l'être se trouve en équilibre sur les cordes tendues d'un vertigineux, d'un douloureux désir d'éternelle jeunesse. C'est un souvenir de violettes que l'on a vues une fois, on ne sait plus quand, trembler dans le vent froid d'un soir de pluie, qui donne à notre cÅ“ur cette envie de pleurer. Comme tout, jusqu'à l'infini, se ressemble et vibre ! Une fois de plus l'amour et la douleur se confondent, nous agitent, nous font croire qu'il existe, quelque part dans le monde, un endroit, un être merveilleux, qui nous incitent à les rejoindre. Un tout petit souffle de vent doux qui glisse sur le visage suffit à alourdir l'âme de désirs nouveaux et mal définis. Le premier crépuscule d'avant printemps tombe dans le jardin, mais l'on reste encore longtemps à errer dans le vent du soir avant de se décider à entrer dans la maison afin d'y reprendre son ouvrage. »









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ROUSSEAU 13: pour allumer les lumières - 300 de Rousseau  ROUSSEAU 13: les IMPOSTURES - 300 de Rousseau - portraits déviés PHOTOGRAPHIE:Nicolas Faure - photographe d'une Suisse moderne - Le visage est une fiction - photographie de l'image brute - Laurent Sandoz - comédien et acteur professionnel - Genève