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Devoirs sociaux de nos filles

Le problème de l'éducation de la jeune fille moderne est loin d'être résolu. Toutes les carrières sont ouvertes aux femmes, toutes les aptitudes trouvent les moyens de se développer et malgré cela, combien sont rares les femmes des classes aisées qui mettent au service de leurs soeurs moins privilégiées les dons qu'elles ont reçu en partage, le loisir qui les met à l'abri de la torturante nécessité du travail incessant pour vivre!

Il semble à première vue que la jeune fille riche devrait considérer comme un honneur et un immense privilège de mettre au service du Seigneur, ses facultés, ses moyens pécuniaires, ses talents et son temps. Il n'en est rien ! Tandis que la jeune fille de la classe moyenne ou la pauvre ouvrière s'imposent souvent des privations et travaillent d'une manière touchante dans la vigne du Seigneur, on ne rencontre que très rarement la jeune fille cultivée dans les oeuvres de la mission intérieure ou du diaconat.

Où sont-elles les innombrables jeunes filles ayant quitté l'école supérieure ou le pensionnat ? Où sont les filles des fabricants, des banquiers, des propriétaires, des officiers, des savants, des artistes, voire même des pasteurs ?

Nous ne voulons pas méconnaître que telle ou telle demoiselle, au prix de difficultés presque insurmontables, s'est vouée avec une parfaite abnégation au service des pauvres ou des malades, mais, nous le répétons, c'est un cas exceptionnel.

Où sont les autres ? Les unes s'occupent peut-être de broderie ou de quelques soins domestiques en attendant le mari probable; mais les années se passent et un beau jour elles se réveillent de leurs rêves d'avenir, déçues et aigries, se répandant en plaintes amères sur leur vie manquée. D'autres, plus entreprenantes, vont chercher le mari désiré dans les promenades, les villes d'eaux, les réunions brillantes.

D'autres enfin, avides de savoir, poussent très loin leurs études, elles fréquentent les universités, les conservatoires de musique, les ateliers des grands maîtres. Certes nous n'avons garde de les blâmer; nous nous inclinons devant ce besoin d'activité qui doit leur assurer et l'indépendance et la satisfaction d'avoir atteint un but élevé.

Mais au grand jour combien restera-t-il debout de tout ce travail quand le Maître dira: «Ce que vous avez fait à l'un de ces plus petits d'entre mes frères, vous me l'avez fait à moi-même » - ou - «Ce que vous n'avez pas fait à l'un de ces plus petits, vous ne l'avez pas fait à moi non plus» - «Venez, recevez en héritage le royaume» - ou «Eloignez-vous de moi.»

Ce n'est pas seulement un fait regrettable de voir tant de nos jeunes filles cultivées poursuivre un idéal passager et inutile, c'est un fait navrant de constater qu'elles ne récoltent dans la plupart des cas au lieu du bonheur rêvé, qu'amertume; au lieu de la satisfaction espérée que la désillusion, souvent la moquerie.

Pourquoi se tiennent-elles éloignées du champ de travail où elles récolteraient tant d'amour, tant de reconnaissance et une bénédiction éternelle ?

Pourquoi?

Je crois que la plupart de nos jeunes filles n'ont aucune idée de l'étendue des besoins et des tâches qu'elles pourraient remplir. Malgré toute la publicité qu'on a donné depuis un certain nombre d'années aux travaux de la mission urbaine, malgré les appels répétés qui n'ont cessé de retentir, on peut dire que les classes aisées ignorent généralement l'état social des classes pauvres. Cette ignorance a sa source dans l'indifférence, dans l'égoïsme, dans la recherche du bien-être matériel et dans l'éloignement de Dieu.

Cet éloignement de Dieu a pris racine dans la bonne société. Pour la grande majorité des classes intellectuelles, notre Seigneur Jésus-Christ, notre Sauveur et Maître, n'est qu'un personnage historique plus ou moins effacé dont l'influence est nulle pour la génération présente et qu'on ignore volontairement. Et cette indifférence religieuse s'est emparée non seulement des hommes, mais encore des femmes, des maîtresses d'école, des institutrices. La femme du monde sait qu'il est de bon ton d'éviter toute conversation religieuse et si par hasard on en vient à effleurer ce sujet, vite elle ramène l'attention sur les choses visibles comme aussi elle ne rêve pour ses filles qu'un bonheur terrestre.

Comment pouvons-nous gagner pour le travail dans l'immense champ des ceuvres de charité le concours des jeunes filles privilégiées?

Comment pouvons-nous les retenir une fois gagnées, lorsqu'elles sentiront la chaleur du jour ou que le travail ne répondra pas à leurs désirs ou à leur attente ?

Je crois qu'il n'y a pour cela qu'un seul moyen efficace. C'est de les amener à Celui qui les appelle à travailler à sa moisson.

La question: Comment pouvons-nous les gagner pour le travail, est équivalente à celle-ci: Comment pouvonsnous les gagner pour le Seigneur ?…









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