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Mères d'autrefois et d'aujourd'hui

Les mères d'aujourd'hui, c'est nous. Les mères d'autrefois, sans remonter plus haut, ce sont nos mères. Mais voici: quel que soit le lien infiniment fort qui nous unit à elles, quel que soit notre désir de marcher sur leurs traces, - de leur vie à la nôtre, quelle distance! Quelle différence troublante entre ce qu'elles ont été et ce que nous sommes !

Nos mères… Il semblait qu'il y eût en elles quelque chose d'immuable. Quand nous étions auprès d'elles, nous étions enveloppées d'une sécurité qui nous donnait le sentiment d'une réalité éternelle. « Maman est comme une montagne» me disait une amie. Toutes nos mères étaient des «montagnes». Elles dispensaient les joies et les peines, elles distribuaient la louange et le blâme, avec simplicité et avec certitude. Et sans discussion nous leur avions conféré le droit d'en agir ainsi. Auprès d' elles, on se soumettait tout naturellement à une discipline; on entrait dans un certain ordre, et toute notre liberté se mouvait dans les limites imposées par cet ordre. Même une fois mariées, même quand nous avions les cheveux blancs, nous étions toujours pour nos mères de «petites filles ». Et les conflits que nous pouvions avoir avec elles restaient tout extérieurs.

Maintenant, quand nos enfants regardent à nous, ils ne trouvent plus cette discipline et cet ordre que nous trouvions chez nos mères. Les limites sont tombées. Nous ne pouvons plus comme autrefois distribuer la louange et le blâme. Quand nous donnons des conseils à nos enfants, ce n'est pas de la même manière qu'autrefois. Et d'ailleurs nous acceptons souvent que ce soient eux qui nous en donnent.
Nos enfants n'ont pas le sentiment qu'ils ont en nous une «Montagne». Un grand changement s'est produit et nous y avons acquiescé: - Mais est-ce bien là tout ce que nous avons à faire ? Sans doute n'est pas question maintenant de nous reprendre, de nous raidir dans une attitude désormais impossible…
Pourtant une grande exigence monte vers nous, aujourd'hui plus que jamais. D'une manière nouvelle, il faut que «la montagne» soit là!
Regardons nos grands enfants: Ces jeunes visages n'ont pas été marqués encore par l'usure de la vie mais ils sont marqués par une vocation, par un appel que leur impose l'époque où ils vivent. Leur jeunesse, leur vie entière est engagée dans une humanité qui erre comme un troupeau sans berger, comme un enfant sans mère… Nos enfants viennent à nous traversés par l'immense inquiétude du monde. Ils demandent quelque chose de nous: ils attendent de nous que nous soyons pour eux une source de paix.

La paix… Pour la donner, il faut la posséder.

D’où nous viendra la paix? Attendrons-nous qu'elle vienne comme d'elle-même, parce que nous vieillissons ? Sera-t-elle le fait du déclin de notre santé, d'un amoindrissement de notre être? Verra-t-on en nous cette paix qui naît d'un renoncement à la vie, d'un commencement de mort?

- Il faut que la paix nous vienne d'ailleurs ; il faut que notre paix soit faite d'autre chose. Paix de l'âme ; paix profonde de l'être qui a trouvé son équilibre intérieur; qui a posé patiemment, inlassablement, ses questions douloureuses et qui a reçu enfin la réponse essentielle. Accord de nous-mêmes avec nous mêmes, avec les autres, avec cette vie elle-même, si souvent étrange et désaxée, que nous vivons. Accord avec la création, avec cette beauté magnifique répandue sur la terre, et prête à nous accueillir à nouveau chaque matin. Accord enfin de notre être avec Dieu… Un mot résume tout cela. La paix, chaque être la trouve en suivant sa loi ; et notre loi à nous, c'est aimer. L'amour est la seule clef qui puisse ouvrir la porte. L'amour est notre intime désir, notre intime souffrance, notre intime aspiration. Au travers de tout ce qui nous dispute à nous-mêmes notre propre coeur, nous savons que nous sommes faites pour l'amour. - Mais alors, pourquoi, quand nous regardons à nos vies, tant de défaites, tant d'Å“uvres manquées, tant de fruits avortés se desséchant sur l'arbre ? - C'est qu'en nous vit une autre loi, celle qui fait de nous-mêmes notre centre, celle qui nous enchaîne au moi. Combien peu de dons sans réserves, sans retours ! Après un élan vers les autres, c'est nous-mêmes que nous cherchons de nouveau. Le moi est là, avec ses petites mains avides et destructrices comme le lierre.

Toutes, nous connaissons ces luttes. Seront-elles éternellement vaines ? Contre notre égoïsme, ne nous sera-t-il pas enfin donné un remède ? - Il n'y aurait pas de remède si l'amour n'était qu'un mot vague, une abstraction, un commandement arbitraire, sans correspondance avec cette réalité que nous sommes nous-mêmes, vivant notre vie. Il n'y aurait pas de remède si l'amour n'était pas Quelqu'un, Quelqu'un de vivant.

Il est venu Quelqu'un qui est l'amour dans son absolue plénitude : l'amour créateur, qui est la puissance même de Dieu et qui pourtant s'exprime avec les pauvres mots de notre langage humain ; l'amour illimité, qui nous dépasse de toutes parts, mais qui pourtant nous connaît et peut nous aider dans le détail ; l'amour contagieux; l'amour qui est un Chef… Où irions-nous avec nos pauvres petites lumières, avec nos cÅ“urs si vite défaillants, si nous n'étions pas conduites, pas à pas, par ce Chef!

Le monde vacille autour de nous. Mères, nos regards rencontrent les regards de nos enfants qui cherchent par tout l'horizon «une montagne», un refuge inébranlable, une sécurité et une certitude. Nos cÅ“urs brûlent de les aider, afin qu'ils puissent trouver la paix. « Je demande au Père qu'il vous donne d'être puissamment fortifiés par son Esprit, en sorte que le Christ habite en vos cÅ“urs par la foi, et que vous soyez enracinés et fondés dans l'amour …» «La paix de Dieu … gardera vos cÅ“urs et vos pensées, en Jésus-Christ» (Ephésiens III 16, Philippiens IV 7)Là est tout le secret dont nos vies ont besoin.









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