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Simple récit

Chikumbane, le Limpopo, la côte de Mozambique. Cela paraît bien lointain. C'est un pays pourtant où le drapeau suisse et les missionnaires protestants sont bien connus. En retour, il nous est venu de là-bas en mainte occasion des récits bien faits pour nous aider à rentrer en nous-mêmes.

Les coutumes des noirs du Mozambique sont très différentes des nôtres. Une femme ne s'appartient jamais tout à fait à elle-même. C'est son père qui la marie, un beau lot de têtes de bétail venant donner au contrat toute sa valeur. Et, si le mari vient à mourir, la veuve est automatiquement reprise, comme une partie de l'héritage, par un des frères du défunt.

C'est ce qui a failli arriver, il y a une vingtaine d'années, à une jeune chrétienne. Son mari avait heureusement, avant de mourir, pris les mesures nécessaires pour qu'elle pût continuer à disposer d'elle-même, en chrétienne. Elle restait seule avec deux fillettes de six et de trois ans, et elle entendait les élever selon sa foi. Sans attendre plus longtemps, elle leur enseigna une petite prière « Seigneur Jésus, nous sommes tes agneaux. Garde-nous sous ton aile et donne-nous de grandir pour te connaître ». Ce devait être leur prière quotidienne.

Hélas! après le père, ce fut la mère qui fut emportée par la maladie. Et les fillettes furent emmenées par des oncles païens. Natala, l'aînée n'a pas oublié sa maman. Elle continue à dire les mots qu'elle a appris d'elle, et, chaque soir, les fait répéter à sa petite soeur. L'entourage païen s'étonne : «- Que fais-tu là? - Je prie le Dieu que ma mère priait».

Un jour, on veut la faire participer à une cérémonie païenne. Natala refuse : «Je n'ai jamais vu faire cela chez ma mère». On veut lui faire boire de l'alcool. Elle résiste victorieusement. Sa petite soeur s'est laissé faire; elle chancelle et tombe. «Vous l'avez tuée!» crie Natala, et dès ce jour elle voue à la bière indigène une haine implacable.

Dieu qui «dans la nuit noire, voit la mouche noire sur la pierre noire» entendit la prière des deux petites. Une demoiselle missionnaire, qui avait connu leur mère, peut enfin les faire chercher et les prendre auprès d'elle. C'est le bonheur. La cadette est infirme et difficile, mais Natala se développe harmonieusement. Sa mère adoptive l'envoie à Lourenço Marques à l'internat des jeunes filles. Elle s'y instruit. Deux ans de gros efforts lui valent un diplôme, modeste, mais qui lui ouvre la carrière de l'enseignement. Sa prière est exaucée elle a appris à connaître le Dieu que priait sa mère. Sa tâche d'institutrice est pour elle un vrai ministère. Elle aime ses petites élèves, elle s'en fait aimer; elle peut leur demander beaucoup. A l'époque de l'année où la récolte des fruits offre tant d'occasions de s'enivrer, Natala et un maître chrétien font tout ce qu'ils peuvent pour arracher leurs élèves au fléau qui les guette. A force de persuasion, elle obtient de tout son petit monde une promesse, faite aussi sérieusement que si on savait la signer, et voilà Natala rassurée. Son Union chrétienne grandit. Pleurs de joie : quatorze de ses nouvelles amies ont fait, le même jour, le pas décisif, renoncé aux croyances et aux rites païens. Elles savent pourtant qu'il leur en coûtera cher : leur parenté leur en voudra, et le leur fera durement sentir.

Le moment est venu où Natala pourrait se marier. Un jeune homme chrétien lui offre de fonder un foyer; ses amies missionnaires espèrent une réponse affirmative. Mais une femme noire qui prie Dieu est quelqu'un à qui Dieu parle directement, Natala sent, que pour le moment, Dieu l'appelle à continuer son ministère auprès de ses jeunes soeurs noires.

Il lui a donné un travail magnifique, les prières de ses parents et les siennes sont exaucées.









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