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Les « Entretiens sur l'éducation » est un mensuel publié sans interruption depuis plus de 100 ans.
Le site www.entretiens.ch vous offre la possibilité de consulter en ligne ces extraordinaires archives parcourant/ponctuant au jour le jour l'histoire de l'éducation familiale d'un bout à l'autre du XXème siècle.
La survie de la brochure mensuelle imprimée parallèlement à la distribution virtuelle à travers le site est le garant de la poursuite de cette aventure. La rédaction est assurée de façon bénévole par un groupe de parents passionnés par la réflexion et l'écriture autour du vécu familial. Les frais d'impression du journal et la gestion du site (100 000 pages demandées par mois??)....30.- par an (20€).
En dehors du grand intérêt pour vous de cette matière exceptionnelle, que vous soyez jeune parent, chercheur dans une université ou simplement intéressé par l'évolution des comportements humains, votre soutien par l'intermédiaire d'un abonnement nous est indispensable. Pour les pays lointains et si vous ne désirez pas profiter de la version papier, un abonnement sous forme de pdf est accessible au même prix annuel de CHF 30. Il vous donne un accès complet aux archives
RETOURLa solidarité L'enfant sait, sans l'avoir appris, ce qu'est la solidarité familiale. Il l'exprime par ce mot naïf: « chez nous ». Il a l'intuition confuse que ce centre social - la famille - a des intérêts matériels, intellectuels, moraux, religieux dont tous les membres bénéficient. Si l'un des membres commet une faute grave, l'honneur de tous en souffre; de même si l'un des membres réussit dans la vie, tous en éprouvent de la joie et de la fierté. L'enfant pressent aussi que sa famille est un groupe à côté d'autres groupes analogues qui forment la cité, la nation, le monde. Il est sans doute assez difficile de faire comprendre à nos enfants en quoi ils sont solidaires du petit Chinois ou du petit Australien. Ce qui nous y aidera, c'est que nous pouvons les initier simultanément au sentiment de la fraternité envers tous, et à celui de la paternité de Dieu. Sans doute, dans l'histoire, le nom de Dieu a été très fréquemment associé à des guerres, à des divisions, à des haines. Les religions ont séparé autant qu'elles ont uni. Cela est dû à une vision trop étroite de Dieu, considéré comme la divinité d'un clan, le chef d'un petit troupeau d'élus, et non comme le Dieu de Jésus-Christ, véritablement universel, qui «fait pleuvoir sur les bons comme sur les méchants, qui fait luire son soleil sur les justes et sur les injustes.» Dieu notre Père, les hommes nos frères. Comme cela éclaire et simplifie tout! Si dans la famille, et malgré nos faiblesses, nos enfants voient que nous nous efforçons de créer une atmosphère de solidarité et de fraternité, ils y apprendront ces choses toutes simples qui sont les pierres angulaires de toute éducation vraie, mais qui de nos jours tendent à disparaître. - La politesse : Dire bonjour chaque matin, dire bonsoir chaque soir, accueillir poliment tout étranger, être poli avec nos aides de maison. La courtoisie pour être vraie doit être l'expression de la sincérité, de la bonté, de la modestie, et non un vêtement d'apparat que l'on dépose dès qu'on ne se sent plus observé. - La gentillesse avec les camarades : Savoir prêter son jouet, offrir un gâteau avant de se servir soi-même. - La bonté : Ouvrir son coeur, donner de son temps, de sa peine; prendre sa part des ennuis, des chagrins d'autrui ; s'efforcer de les apaiser, chercher et trouver les mille petits riens qui font plaisir; faire tout cela sans bruit, discrètement c'est être bon. Dans la rue ramasser une pelure sur laquelle on pourrait glisser, pousser une voiture trop chargée dans la côte qui grimpe, aller prendre des nouvelles d'un camarade malade, lui consacrer un moment de son jeudi ; enlever une pierre posée sur le rail, mettre quelqu'un sur le bon chemin : c'est être bon. A la maison, mettre le couvert sans qu'on vous le demande; prendre des précautions pour ne pas salir la pièce qu'on vient de nettoyer; apporter ses pantoufles au père qui rentre de son travail; supporter patiemment les taquineries du petit frère ou de la petite soeur c'est être bon. Politesse, oubli de soi, bonté sont des manifestations de l'amour. Le petit enfant bien orienté se pliera facilement à cet enseignement si nous lui en donnons l'exemple avec bonne grâce, entrain et persévérance. |
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