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Les « Entretiens sur l'éducation » est un mensuel publié sans interruption depuis plus de 100 ans.
Le site www.entretiens.ch vous offre la possibilité de consulter en ligne ces extraordinaires archives parcourant/ponctuant au jour le jour l'histoire de l'éducation familiale d'un bout à l'autre du XXème siècle.
La survie de la brochure mensuelle imprimée parallèlement à la distribution virtuelle à travers le site est le garant de la poursuite de cette aventure. La rédaction est assurée de façon bénévole par un groupe de parents passionnés par la réflexion et l'écriture autour du vécu familial. Les frais d'impression du journal et la gestion du site (100 000 pages demandées par mois??)....30.- par an (20€).
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RETOURSemailles Un ouvrier du Seigneur se plaignait une fois du peu de succès de son travail. Il était tout découragé, parce qu'il semblait n'être destiné qu'à semer, sans jamais devoir récolter le fruit de ses peines. «Mais, cher ami, lui répondit un fermier chrétien auquel il s'adressait, ne soyez pas découragé pour cela; quand il s'agit d'ensemencer mes champs, je choisis pour le faire, le meilleur de mes ouvriers, mais quand vient le temps de la moisson, le premier venu peut rentrer mes gerbes.» Que Dieu nous préserve, mères chrétiennes, de mépriser, ou de considérer comme insignifiante, la tâche que Dieu nous a confiée de répandre la bonne semence dans le coeur de nos enfants. Qu'il nous préserve de négliger l'oeuvre qu'il nous a lui-même assignée pour en entreprendre quelque autre de notre propre choix ! Un fait bien connu, mais qu'il faut néanmoins constamment rappeler, c'est que nous devons vivre très près du Seigneur nous-mêmes, si nous voulons lui amener nos enfants. - « Attire-moi plus près de toi, Seigneur, nous voulons te suivre!» - Telle doit être notre prière de chaque jour et de chaque heure. Et tandis que nous lui demandons avec une ferveur toujours croissante, que chacune de ces âmes soit rendue conforme, en toutes choses, à l'image du Fils de Dieu, saisissons dans toute sa plénitude, la promesse qu'il nous a faite que telle est sa volonté. Sachons discerner dans toutes ses dispensations l'oeuvre qu'il veut accomplir pour atteindre ce but puisque notre sanctification est le premier désir de son coeur. Apprenons à lui dire, tandis qu'il discipline l'âme de nos enfants, (et la nôtre par leur moyen): «Qu'il en soit ainsi, Seigneur, parce que telle est ta volonté !» Remercions Dieu pour le stimulant continuel qu'il donne à notre sanctification, dans la confiance instinctive de nos enfants envers nous. La vie d'une mère produit dans l'âme impressionnable de son enfant, une trace plus profonde que toutes ses paroles. Puissions-nous être tellement remplis du Saint-Esprit, que notre influence ne soit jamais une pierre d'achoppement pour nos enfants ! Que jamais dans l'avenir, le souvenir des inconséquences de notre part, ne puissent les faire broncher. Et qu'importe, si notre travail est parfois décourageant par la lenteur des progrès réalisés ? Dans ce service, qui surpasse toute intelligence, nous sommes ouvriers avec Dieu. Son travail pourrait-il être vain ? Le nôtre peut-être, mais son travail n'est jamais inutile. Il y a beaucoup de chrétiens qui demandent une plus grande foi, disait Philippe Brokes, mais, en écoutant attentivement leurs prières et en pénétrant jusqu'au fond de leurs désirs, l'on peut se convaincre que, ce qu'ils demandent, ce n'est pas que leur foi grandisse, c'est qu'elle soit changée en vue. En serait-il de même pour nous, mères chrétiennes ? Malgré toutes ses tendances naturelles au péché, le coeur d'un petit enfant est porté à l'intelligence des choses spirituelles. Le Saint-Esprit conduit son âme si doucement, que certains chrétiens qui ont toujours vécu dans une atmosphère de prière, ne peuvent pas dire quand leur coeur s'est ouvert à Jésus. Personne ne peut déterminer le moment où la fleur qui se balance gracieuse sur sa tige a ouvert ses pétales sous l'influence du soleil. Qu'on me permette de citer ici une ligne du Journal de ma mère. «J'ai une petite fille, dit-elle, nommée Maud. Elle a aimé Jésus depuis le jour où elle a pu comprendre qu'elle en était aimée. Un soir, elle avait alors deux ans et demi, j'étais agenouillée près de son petit lit et, priant à haute voix, je disais: Seigneur, fais que ma petite Maud soit l'un de tes petits agneaux! je t'en prie! Tandis que je parlais, je fis la réflexion que je n'aurais pas dû dire cela, puisque je savais qu'elle aimait Jésus. Je me relevai pour l'embrasser, et je vis que ses yeux bleus étaient pleins de larmes, tandis qu'elle me regardait d'un air de doux reproche. «Maman, dit-elle, pourquoi as-tu prié comme cela, puisque j'étais son petit agneau avant que tu le demandes ?» Ma chérie, répondis-je, je vais me remettre à genoux, et nous remercierons ensemble Jésus d'avoir déjà fait de toi son petit agneau. Ces paroles la calmèrent immédiatement, et elle s'endormit en paix.» |
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