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Les « Entretiens sur l'éducation » est un mensuel publié sans interruption depuis plus de 100 ans.
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RETOURConsolez mon peuple Esaïe 40. I-5. Consolez mon peuple! Nous avons bien lu. Il s'agit ici-même, au cour de la guerre, d'être consolés ! Entendons-nous, ce n'est pas la consolation d'être neutres quand d'autres se battent non loin de nous, mais la consolation qui, quand même, et malgré tout, vient d'en haut. C'est qu'il ne s'agit pas de savoir si c'est oui ou si c'est non, c'est oui. C'est Dieu qui dit à son prophète de consoler son peuple, c'est-à-dire ceux qui s'attendent à lui, son Eglise. Il faut donc que le prophète s'acquitte de ce message et que nous prenions au sérieux la proclamation qu'il nous en fait. Au reste, cette consolation a pour point de départ un fait : l'iniquité de Jérusalem est expiée, sa servitude est finie. Le péché est pardonné, et bien plus, nous avons reçu de Dieu, en grâce, au double de tous nos péchés, car là où le péché a abondé, la grâce a surabondé. D'ailleurs la proclamation d'Esaïe est au passé. Dieu a déjà eu pitié, la grâce a déjà fait place à sa colère. Voilà ce qui est l'objet de notre consolation. On dira : oui, mais la guerre dure toujours, rien n'est changé! Evidemment au point de vue des événements extérieurs; mais quelque chose, et quelque chose de fondamental a quand même changé depuis le jour où nous savons que Dieu a eu pitié de nous en Jésus-Christ. Le monde a beau ne pas s'en être aperçu, la chose est là quand même. Si bien que dans nos ténèbres, une lumière a lui, et que la consolation pour nous, en cette année 1939, la seule mais aussi la vraie consolation, c'est que Jésus-Christ est venu nous dire que notre servitude était finie et notre iniquité expiée. Seulement le prophète continue et nous dit de préparer le chemin du Seigneur, ce qui veut dire que nous devons prendre au sérieux cette promesse et bâtir sur elle avec toutes les conséquences pratiques que cela comporte. Si je crois que ma servitude est finie, je me prépare à la liberté, tout comme un détenu à qui l'on annoncerait sa libération, se préparerait à quitter sa prison. Et il faut nous préparer non pour qu'Il arrive, mais parce qu'Il arrive. Son arrivée proche ne dépend pas de nos dispositions mais du fait qu'il l'a promis. Préparons-nous. Malgré tout ce que la guerre et l'après-guerre peuvent amener d'oppressions et d'injustices, Il vient, Il règne. C'est une gageure que de dire cela? Peut-être au point de vue humain, mais ici nous ne pouvons pourtant pas dire autre chose que notre texte, écoutons le prophète Esaïe ! Préparez-vous… Croyez à sa venue. La victoire par laquelle le monde est vaincu, c'est notre foi! Car la promesse continue : Toute chair le verra. Il viendra un jour où, sur la terre, ce que nous croyons aujourd'hui, tout le monde le verra, où le monde sera jugé et ceci par la constatation qu'un chacun pourra alors faire: Jésus règne, Jésus régnait, par la constatation que l'Evangile était la vérité, même bafoué ou battu en brèche par les violences humaines. Ce jour-là, toute oeuvre, tout être passera au creuset : sera détruit tout ce qui ne sera pas issu de la foi à Jésus, fils de Dieu, et sera purifié et proclamé vrai et juste tout ce qui en découlera; jour où nous serons jugés selon ce que nous aurons fait à nos frères en qui Christ nous rencontre, où l'on verra, donc, si dans ce que nous avons fait, nous avons cru ou non en Lui. Car c'est là sa promesse : Je viens bientôt. C'est là, la raison d'être de l'Eglise, de sa prédication, du témoignage chrétien. Vivant en 1939, entre son Ascension et son retour glorieux, nous attendons ce retour. Voilà notre consolation, et c'est pourquoi, dans la guerre, malgré elle et à travers elle, il faut Lui préparer la voie. Que cette pensée vous réjouisse (vous console) quoique, puisqu'il le faut, vous soyez éprouvés pour un peu de temps, afin que l'épreuve de votre foi vous soit un sujet de louange lorsque Jésus-Christ paraîtra. (I Pierre 1. 6-7) |
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